- en page 1 : d'un zoom sur un sujet d'actualité
- en pages 2 et 3 : d'un suivi de l'évolution sur 5 ans de l'économie française, à travers 4 groupes d'indicateurs représentatifs
- en page 4 : d'un suivi, sur le long et le court terme, des trajectoires comparées de la France et de ses trois princoipaux voisins de la zone euro
Tableau de bord N°24Thème d'actualité: Paysage politique : analyse d’une rupture
Supplément au N° 181-182 — Juin-Juillet 2024
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La séquence électorale qui vient de s’achever a débouché sur un bouleversement du paysage politique. Le graphique qui suit permet de mieux apprécier l’évolution cyclique des résultats électoraux des grandes familles politiques depuis 1958, à partir des scores obtenus au premier tour des élections législatives.
Du début de la 5ème république jusqu’en 2017, le paysage politique de la France a été marqué par la confrontation entre une droite alliée à un centre droit et un ensemble gauche - extrême-gauche (incluant le parti communiste), pas toujours uni.
Après une longue période de domination de la droite, l’usure du pouvoir à partir de 1968 a conduit à la victoire de la gauche en 1981, puis à des alternances successives entre droite et gauche, en 1986 et 1988 sous le premier septennat de François Mitterrand, en 1993 sous le second, en 1997, 2002 et 2007 durant et à la fin des présidences de Jacques Chirac, enfin en 2012 à la fin de celle de Nicolas Sarkozy.
Cette structure bipolaire a survécu à la première tentative d’un centre indépendant, effectuée en 2007 par le MODEM, qui a été sans lendemain, de même qu’à l’apparition en 1986 d’une force d’extrême droite, qui est restée marginalisée jusqu’en 2017.
Elle a en revanche été bouleversée par la victoire d’Emmanuel Macron en 2017, qui a permis à un centre indépendant, « la République en marche », de s’emparer de la majorité.
Cette résurgence s’est effectuée au détriment d’une droite et d’une gauche modérées, qui ont pâti dans le même temps du renforcement d’une droite et d’une gauche extrêmes, ainsi que d’une augmentation progressive des taux d’abstention.
2024 est l’aboutissement logique de la restructuration engagée en 2017, après l’étape intermédiaire de 2022. Il semble inéluctable dès l’instant où l’on considère que toute majorité s’use et ne peut être remplacée que par des forces qui s’opposent clairement à elle. L’affaiblissement du centre ne pouvait donc conduire qu’au renforcement des extrêmes.
La diminution spectaculaire du taux d’abstention en 2024 confirme que cette évolution n’est pas due au hasard des circonstances, mais bien à une logique dans l’évolution de l’opinion publique à l’égard des forces de gouvernement.
Au moment où sont écrites ces lignes, il n’est pas encore possible de savoir comment va pouvoir être dirigée la France dans la situation ainsi créée. Il l’est encore moins d’anticiper la prochaine évolution dans la composition des forces démocratiques qui nous gouvernent.
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : Croissance molle.
Le PIB a progressé de 1% au cours des 4 précédents trimestres.
Durant cette période, les contributions cumulées des 4 composantes de la croissance ont été les suivantes :
Consommation : + 0,9% | Investissement : - 0,1% | |
Stocks : - 0,9% | Solde extérieur : + 1,1% |
2. DÉFICITS : La dette publique ne se résorbe pas et le déficit commercial reste élevé.
Le déficit des comptes publics tend à nouveau à s’accroître en valeur absolue mais se stabilise en pourcentage du PIB, autour de 111%.
Le déficit du commerce extérieur reste à un niveau élevé, l’amélioration constatée en 2023 du fait d’une légère réduction des importations ne s’étant pas poursuivie dans les premiers mois de 2024.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : Le chômage est reparti à la hausse, en même temps que le coût du travail.
Après avoir frôlé les 7 % au premier trimestre 2023, le taux de chômage est remonté à près de 7,5 % au depuis fin 2023.
Le coût du travail poursuit une hausse régulière.
4. CONFIANCE : Les indices se stabilisent à un niveau assez médiocre.
Après une légère amélioration en 2023, l’indice de confiance des ménages reste à un niveau assez bas.
L’indicateur de climat des affaires reste autour de la moyenne de 100 points.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
L’Europe semble entrée dans une période d’incertitude, marquée par une certaine stagnation des principaux indices économiques.
La croissance s’est arrêtée à la fin de 2022, sauf en Espagne qui conserve un certain dynamisme. Elle reste faible en France et en Italie. L’Allemagne est en stagnation depuis le 3ème trimestre 2022.
Le chômage a cessé de régresser dans tous les pays depuis le début de 2023, sauf en Espagne et en Italie. Il est reparti à la hausse en France et en Allemagne.
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il diminue quand la compétitivité croît et il faut donc lire le graphique à l’envers.
Après une amélioration en 2022, cet indice tend à nouveau à se dégrader en 2023 dans l’ensemble de la zone euro. C’est en particulier le cas en Allemagne, qui reste toutefois la plus compétitive, et en Espagne.
Le solde des paiements est reparti à la hausse en 2023 en Allemagne. Il progresse un peu en Espagne, mais stagne en Italie et est toujours négatif en France. Sur les 4 derniers trimestres relevés, les soldes de la balance des paiements ont en effet été les suivants :
Allemagne : | + 243 Md€ | Italie : | + 1 Md€ | |
Espagne : | + 38 Md€ | France : | - 21 Md€ |
La reprise de confiance constatée fin 2022 et début 2023, après la dégradation imputable au lancement de la guerre en Ukraine, ne s’est pas poursuivie depuis, sauf en Allemagne où elle a encore légèrement progressé.
Après une faible reprise à la fin 2022, l’indicateur de climat économique a stagné en 2023 et 2024. Il tend même à décroître à nouveau en Allemagne, à l’inverse de l’indice de confiance des consommateurs.
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Tableau de bord N°23Thème d'actualité: Le big bang des data
Supplément au N° 178-179 — Janvier-Février 2024
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L’apparition au devant de la scène de spectaculaires applications de l’intelligence artificielle se produit dans une phase d’explosion, réellement exponentielle, des volumes d’échange, des capacités de stockage, des vitesses de traitement et des investissements dans ce qu’il est convenu d’appeler les data (textes, sons, images).
Comme le montre le graphiqueci-dessous, c’est vrai pour le volume des données échangées dans le monde, qui ferait plus que doubler tous les trois ans, selon le portail allemand Statista ; il aurait atteint 140 zettaoctets (1 zettaoctet = 1021 octets) en 2023, soit l’équivalent de 10 milliards de bibles échangées chaque seconde.
Selon ce même portail, les capacités de stockage mondiales, qui auraient été de 6,7 zettaoctets en 2020, augmenteraient au rythme de près de 20% par an sur la période 2020-2025, les investissements dans les data centers (de l’orfre de 10 milliards d’euros par an pour la seule Europe) continuant eux aussi à croître, de même que les investissements dans les réseaux sociaux.
Ce qui est plus notable encore que l’importance de ces chiffres, c’est le fait que leur progression ne montre pas encore, pour l’instant, de signe manifeste d’essoufflement.
Ces progressions sont rendues possibles par l’augmentation des vitesses de traitement des ordinateurs, elles-mêmes dépendant du nombre de transistors qu’il est possible de placer dans un microprocesseur. On sait que cette évolution obéit à la « loi de Moore », qui prévoit maintenant un doublement des capacités tous les deux ans (initialement tous les ans). Des contraintes physiques limiteront bientôt cette progression avec les technologies actuelles, mais la mise en œuvre de nouvelles technologies (les ordinateurs quantiques) devraient permettre de les surpasser.
Il est donc raisonnable de penser que nous n’en sommes qu’à une phase intermédiaire de cette évolution. Le second graphique montre d’ailleurs que, selon la source statistique retenue, le chiffre d'affaires généré par l'intelligence artificielle continue à augmenter rapidement dans le monde, bien que le rythme de cette progression tende à se ralentir quelque peu.
Quelle sera la profondeur des modifications qui en résulteront dans les rapports sociaux et dans la conduite des affaires du monde ?
La question reste ouverte.
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : La croissance est en berne.
Mis à jour le 21 Janvier 2024
Le PIB n’a progressé que de 0,6% au cours des 4 précédents trimestres.
Durant cette période, les contributions cumulées des 4 composantes de la croissance ont été les suivantes :
Consommation : + 0,4% | Investissement : + 0,1% | |
Stocks : - 0,5% | Solde extérieur : + 0,6% |
2. DÉFICITS : La dette publique ne se résorbe pas mais la balance commerciale s’améliore.
Mis à jour le 21 Janvier 2024
Le déficit des comptes publics tend à nouveau à s’accroître en valeur absolue mais se stabilise en pourcentage du PIB, autour de 112%.
Le déficit du commerce extérieur diminue sensiblement, essentiellement du fait d’une réduction des importations au second semestre 2023.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : Le chômage repart à la hausse, malgré un ralentissement de l’augmentation du coût du travail.
Mis à jour le 21 Janvier 2024
Après avoir frôlé les 7 % au premier trimestre 2023, le taux de chômage est remonté à 7,4 % au troisième.
Le rythme de l’augmentation du coût du travail s’est en revanche réduit en 2023.
4. CONFIANCE : L’inquiétude des ménages diminue mais la confiance des entrepreneurs continue à se dégrader.
Mis à jour le 21 Janvier 2024
L’indicateur de confiance des ménages se redresse et retrouve son niveau du plus bas de l’année 2020.
L’indicateur de climat des affaires continue en revanche à se dégrader lentement, passant sous la barre des 100 points en octobre 2023.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
La crise sanitaire est effacée mais les conséquences de la guerre en Ukraine commencent à se faire ressentir, en particulier sur l’équilibre des comptes extérieurs.
Mis à jour le 31 Janvier 2024
La croissance s’est arrêtée à la fin de 2022, sauf en Espagne qui reste dynamique. L’Allemagne est même entrée en légère récession depuis le 3ème trimestre 2022.
Mis à jour le 31 Janvier 2024
Le chômage a cessé de régresser dans tous les pays, sauf en Espagne, depuis le début de 2023. Il est même reparti à la hausse en France.
Mis à jour le 31 Janvier 2024
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il diminue quand la compétitivité croît et il faut donc lire le graphique à l’envers.
Après une amélioration en 2022, cet indice tend à nouveau à se dégrader en 2023 dans l’ensemble de la zone euro. C’est en particulier le cas en Allemagne, qui reste toutefois la plus compétitive.
Mis à jour le 31 Janvier 2024
Le solde des paiements courants a retrouvé son niveau de 2020 en Allemagne. Il progresse un peu en Espagne, mais stagne en Italie et est toujours négatif en France. Sur les 4 derniers trimestres relevés, les soldes de la balance des paiements ont en effet été les suivants :
Allemagne : | + 255 Md€ | Italie : | - 1 Md€ | |
Espagne : | + 35 Md€ | France : | - 38 Md€ |
Mis à jour le 31 Janvier 2024
La reprise de confiance constatée au premier semestre 2022, après la dégradation imputable au lancement de la guerre en Ukraine, s’est ralentie au second.
Mis à jour le 31 Janvier 2024
Après une faible reprise à la fin 2022, l’indicateur de climat économique stagne en 2023. Il tend même à décroître en Allemagne.
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Tableau de bord N°22Thème d'actualité: État des migrants dans le monde
Supplément au N° 174-175 — Juin-Juillet 2023
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État des migrants dans les grandes régions du monde
Les graphiques qui suivent ont été établis à partir des données diffusées par le Département des Affaires Économiques et Sociales de l’ONU. Ils présentesnt l’évolution de ce qu’il est convenu d’appeler le « stock » de migrants dans chacune des grandes régions du monde au cours de la période 1990-2000, un migrant étant par définition une personne née dans un pays autre que celui dans lequel elle réside
Évolution du nombre de migrants
Le premier graphique montre que le nombre de migrants est en augmentation partout dans le monde depuis 1990 (+ 83 % dans l’ensemble du monde entre 1990 et 2020).
L’Europe est la région du monde où ce nombre demeure le plus élevé, son augmentation ayant été de 75% au cours de cette période et ayant été particulièrement forte entre 2015 et 2020 (+ 16 %). Elle est suivie par l’Amérique du Nord, où il a plus que doublé en 30 ans. L’Asie hors Moyen-Orient, qui était en 3ème position jusqu’en 2010, est maintenant dépassée par le Moyen-Orient, où le nombre de migrants a plus que triplé au cours de la période. L’Afrique qui comptait autant de migrants que le Moyen-Orient en 1990, en compte maintenant presque moitié moins.
Parts des migrants dans la population totale
Le second graphique fait ressortir des différences très importantes selon les régions considérées dans le nombre de migrants rapporté à la population totale. Ce rapport est particulièrement élevé et en augmentation constante dans quatre régions du monde : l’Océanie (où il est passé de 17 % en 1990 à 22 % en 2020), l’Amérique du Nord et le Moyen-Orient (de 10 % à plus de 15 %), l’Europe (de 7 % à près de 12 %).
La part des migrants dans la population totale est plus importante en France qu’en Europe mais moindre qu’aux États-Unis et elle a progressé moins vite que dans les quatre régions précédentes.
Le pourcentage des migrants est au contraire inférieur à 3% dans les autres régions, où il n’est en augmentation, très récemment, que dans l’ensemble Amérique latine et Caraïbes.
Part des femmes dans la population des migrants
Dans l’ensemble du monde, les femmes représentent près de 50 % du nombre total de migrants.
Deux régions se distinguent en ce qui concerne cette part des femmes : l’Afrique, où elle se situe autour de 47 %, et surtout le Moyen-Orient, où elle a chuté d’un peu plus de 40 % en 1990 à 35 % en 2010.
Dans toutes les autres régions elle est restée stable aux environs de 50 %. Elle a même été un peu supérieure en Europe et en Amérique du Nord.
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : L’activité s’est stabilisée à son niveau d’avant la crise sanitaire.
Mis à jour le 12 Juillet 2023
Le PIB, qui avait retrouvé au 3ème trimestre 2021 son niveau d’avant la crise sanitaire, a très peu progressé depuis : la croissance au cours des 4 derniers trimestres n’ayant été que de 0,8%.
Au cours de cette période, les contributions cumulées des 4 composantes de la croissance ont été les suivantes :
Consommation : + 0,1% | Investissement : + 0,5% | |
Stocks : 0,0% | Solde extérieur : + 0,2% |
2. DÉFICITS : La dette publique est et le déficit commercial restent à des niveaux très élevés.
Mis à jour le 12 Juillet 2023
Le déficit des comptes publics a été un peu réduit en 2022, en sorte que la dette publique s’établit à 112,5% du PIB à la fin du 1er trimestre 2023.
Le déficit du commerce extérieur s’est réduit dans les premiers mois de 2023 après avoir atteint 15Md€ en décembre 2022 et 162,9 Md€ en cumul sur l’année 2022. Il s’explique en partie par l’augmentation du prix du pétrole dans cette période.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : Chômage toujours en baisse, coût du travail en forte hausse.
Mis à jour le 12 Juillet 2023
Après les perturbations de l’année 2020 et une forte baisse en 2021, le taux de chômage s’est encore un peu réduit en 2022, pour être maintenant à peine supérieur à 7 %.
Le coût du travail, qui s’était stabilisé en 2021, est reparti en forte hausse en 2022.
4. CONFIANCE : L’inquiétude persistante des ménages contraste avec la relative confiance des entrepreneurs.
Mis à jour le 12 Juillet 2023
L’indicateur de confiance des ménages reste à un niveau historiquement bas depuis mi 2022.
L’indicateur de climat des affaires est stabilisé quant à lui à un niveau légèrement supérieur à la moyenne.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
La crise sanitaire est effacée mais les conséquences de la guerre en Ukraine commencent à se faire ressentir, en particulier sur l’équilibre des comptes extérieurs.
Mis à jour le 12 Juillet 2023
La croissance s’est ralentie après la forte reprise de 2021, sauf en Espagne qui reste très dynamique. L’Allemagne est même entrée en légère récession depuis le 3ème trimestre 2022.
Mis à jour le 12 Juillet 2023
Le chômage régresse dans tous les pays depuis la fin 2020, mais cette baisse s’est ralentie en 2022. Elle est plus sensible en Italie et presque nulle en Allemagne, qui est déjà au plein emploi.
Mis à jour le 12 Juillet 2023
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il diminue quand la compétitivité croît et il faut donc lire le graphique à l’envers.
Après une pause en 2021, cet indice tend à nouveau à s’améliorer en 2022 dans l’ensemble de la zone euro, à l’exception de la France où il stagne.
Mis à jour le 12 Juillet 2023
Le solde du commerce extérieur reste largement positif, mais en diminution en Allemagne. Il stagne en Espagne mais est négatif en Italie et surtout en France. Sur les 4 derniers trimestres relevés, les soldes de la balance des paiements ont en effet été les suivants :
Allemagne : | + 162 Md€ | Italie : | - 25 Md€ | |
Espagne : | + 8 Md€ | France : | - 57 Md€ |
Mis à jour le 12 Juillet 2023
Après s’être fortement dégradée dès le début de la guerre en Ukraine, la confiance des consommateurs est en légère reprise depuis l’automne 2022, sauf en France, et n’a pas retrouvé son niveau de fin2021.
Mis à jour le 12 Juillet 2023
L’indicateur de climat des affaires suit une trajectoire comparable, mais sa chute a été plus limitée et une légère reprise n’est constatée qu’en Espagne et en Italie. Il est maintenant stabilisé à un niveau proche de la moyenne.
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Tableau de bord N°21Thème d'actualité: Regard sur l’évolution du commerce mondial
Supplément au N° 171-172 — Janvier-Février 2023
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Une croissance inexorable
Le commerce mondial a connu depuis la fin de la seconde guerre mondiale une très forte croissance, qui n’a été interrompue brièvement qu’à deux reprise : à la suite de la crise financière de 2008 et de la crise sanitaire de 2020.
Son volume a été multiplié par 43 entre 1950 et 2021, soit une augmentation annuelle de 5,5 % en moyenne. Cette croissance a été particulièrement rapide, jusqu’à 6,5 % par an, dans la période qui a suivi la création de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en 1995. Elle s’est ralentie après la crise de 2008 : 3 % par an en moyenne entre 2010 et 2018.
Le commerce mondial est maintenant reparti à la hausse après la crise sanitaire de 2020.
Des échanges de marchandises toujours en forte croissance
Les échanges de marchandises, qui ont ét prépondérants pendant les périodes de forte croissance du commerce mondial, sont restés en forte augmentation dans la période la plus récente : entre le 1er trimestre 2013 et le 3ème trimestre 2022, ils ont cru à un rythme moyen un peu supérieur à 3 % par an (sauf en 2020 en raison de la crise du COVID), très proche de celui de l’endemble du commerce dans la période 2010-2020.
Leur part dans le commerce mondial est donc resté à peu près constante dans cette période.
Des échanges de service en très forte augmentation dans la période récente
Selon l’OCDE, la moyenne des exportations et importations de services des pays de l’organisation a augmenté de 27 % entre le 1er trimestre 2021 et le 2ème trimestre 2022, soit au rythme de 21 % par an. Même en supposant que l’inflation ait contribué pour moitié à cette augmentation en valeur, elle est très supérieure en volume à celle des échanges de marchandises. Si elle se confirme, ce sera la marque d’une modification récente, très nette et très rapide, dans la structure des échanges internationaux.
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : L’activité s’est stabilisée à son niveau d’avant la crise sanitaire.
Le PIB a retrouvé au 3ème trimestre 2021 son niveau d’avant la crise sanitaire, mais il n’a pas progressé depuis : la croissance, qui a été de 5% au cours de l’année 2021, n’a été que de 0,5% en 2022.
La consommation a même baissé dans cette période, au cours de laquelle les contributions cumulées des 4 composantes de la croissance ont été les suivantes :
Consommation : - 0,3% | Investissement : + 0,9% | |
Stocks : + 0,5% | Solde extérieur : - 0,6% |
2. DÉFICITS : La dette publique est stabilisée à un niveau très élevé et le déficit commercial a atteint des sommets.
Le déficit des comptes publics a été un peu réduit en 2022, en sorte que la dette publique à été maintenue à 114,5% du PIB à la fin du 3èmr trimestre 2022.
Le déficit commercial est toujours en très forte hausse : il a été proche de 160 Md€ au cours des 12 derniers mois. L’augmentation du prix du pétrole n’explique qu’une partie de cette dérive, due également à celle des autres matières premières importées.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : Chômage en baisse, coût du travail toujours en hausse.
Après les perturbations de l’année 2020 et une baisse en 2021, le taux de chômage s’est stabilisé en 2022 à moins de 7,4 %.
Le coût du travail, qui s’était stabilisé en 2021 à un niveau supérieur de 5% à celui qui précédait la crise, est reparti à la hausse en 2022.
4. CONFIANCE : La tendance est à la baisse, en particulier chez les ménages.
Après avoir retrouvé en 2021 un niveau proche de la moyenne, l’indicateur de confiance des ménages a fortement chuté en 2022.
L’indicateur de climat des affaires, qui avait retrouvé en 2021 son maximum de la fin 2017, a été en légère baisse en 2022.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
La crise sanitaire est effacée mais les conséquences de la guerre en Ukraine commencent à se faire ressentir, en particulier sur l’équilibre des comptes extérieurs.
La crise sanitaire est effacée avec une croissance de plus de 2% en un an. Des signes d’essoufflement apparaissent toutefois en Allemagne et en France.
Le chômage régresse dans tous les pays depuis la fin 2020, mais cette baisse s’est ralentie en 2022. Il reste plus élevé en Espagne et l’Allemagne est au plein emploi.
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il diminue quand la compétitivité croît et il faut donc lire le graphique à l’envers.
Après une pause en 2021, cet indice tend à nouveau à s’améliorer en 2022. Cette progression est toutefois nettement plus lente dans les 4 grands pays que dans l’ensemble de la zone Euro.
L’Allemagne a été en 2022 le seul pays affichant un solde nettement positif de ses comptes extérieurs. Sur les 4 derniers trimestres relevés, les soldes de la balance des paiements ont en effet été les suivants :
Allemagne : | + 159 Md€ | Italie : | - 11 Md€ | |
Espagne : | + 7 Md€ | France : | - 34 Md€ |
Après s’être fortement dégradée dès le début de la guerre en Ukraine, la confiance des consommateurs est en légère reprise dans les derniers mois de 2022.
L’indicateur de climat des affaires suit une trajectoire comparable, mais sa chute a été plus limitée et il est maintenant à un niveau proche de la moyenne.
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Tableau de bord N°20Thème d'actualité: Céréales : production en très forte croissance
Supplément au N° 167-168 — Juin-Juillet 2022
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Selon les statistiques publiées par la FAO concernant les 5 principales céréales (riz, maïs, blé, orge, sorgho), la production mondiale de céréales a été multipliée par 3 entre la décennie 1961-1670 et la décennie 2011-2020, quand la population du globe n’a augmenté que de 120 %, la production annuelle par habitant passant de 391 à 536 kilos (+37 %).
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Les surfaces cultivées n’ayant augmenté dans le même temps que de 20 %, ces augmentations sont le fruit d’un accroissement spectaculaire des rendements, passés en moyenne de 2,1 à 5,2 tonnes par hectare, toutes céréales confondues (multiplication par 2,5).
La céréale la plus abondante reste le riz (1 600 millions de tonnes produite chaque année en moyenne au cours de la dernière décennie, soit 40 % de la quantité totale produite, contre 600 dans les années 60) ; bientôt rattrapé par le maïs, dont la production a été presque multipliée par 4 entre ces deux périodes pour atteindre 33 % du total ; le blé, également en forte progression, arrivant en 3ème position (22 % de la quantité totale produite).
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Cette progression, de l’ordre de 2 % par an en moyenne, ne s’est pas ralentie au cours des 10 dernières années, les rendements ayant continué à progresser. Il a même accéléré pour le maïs (plus de 3 % par an en moyenne sur cette période). On notera toutefois une exception, celle de la France, dont le rendement à l’hectare, le plus élevé du monde en 2009-2010, a baissé de 4 % depuis. Virage vers une agriculture moins intensive, inconciliable avec des besoins croissants ?
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Le premier producteur de céréales est de loin la Chine, qui a multiplié sa production par 3,5 au cours de la période considérée et qui assure maintenant 37 % de la production mondiale. Ses efforts ont porté principalement sur la production de maïs, qui a presque décuplé sur la période et occupe maintenant plus de surface que le riz, et sur le rendement de la culture du blé, dont la production a été multipliée par 5,5 sans augmentation des surfaces cultivées.
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La plus forte progression sur cette longue période est celle de l’Amérique latine, qui a multiplié sa production par 4 en 50 ans. La moins élevée est celle de l’ex-URSS (x 1,8).
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : L’activité s’est stabilisée à son niveau d’avant la crise sanitaire, ...
Le PIB a retrouvé au 3ème trimestre 2021 son niveau d’avant la crise sanitaire, mais il n’a pas progressé depuis : la croissance, qui a été de 4,9% au cours de l’année 2021, n’a été que de 0,2% au cours du dernier semestre.
Cette croissance est toujours due essentiellement à la consommation, les contributions cumulées des 4 composantes de la croissance ayant été, sur les 4 derniers mois, les suivantes :
Consommation : + 4,0% | Investissement : + 0,6% | |
Stocks : + 0,8% | Solde extérieur : + 0,5% |
Le point noir de l’activité reste le commerce extérieur : par rapport au 2ème trimestre 2020, pic de la crise, sa contribution à une croissance qui a atteint 23,3% n’a été que de 1,4%, alors que celle de la consommation a été de 15,8% et celle de l’investissement de 6,9%.
2. DÉFICITS : ... mais la dette publique et le déficit commercial ont atteint des sommets.
Les mesures prises pour accompagner la crise sanitaire ont entraîné un déficit très élevé du 2ème trimestre 2020 au 1er trimestre 2021 et un peu réduit au cours des 4 derniers, portant la dette publique à 114,5% du PIB au 1er trimestre 2022.
Le déficit commercial est en forte hausse : il a atteint 114,5 Md€ au cours des 12 derniers mois. L’augmentation du prix du pétrole n’explique qu’une partie de cette dérive, due pour l’essentiel aux importations résultant de la relance de la consommation.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : Chômage en baisse ; le coût du travail repart à la hausse.
Après une augmentation en 2020 et un palier au 1er semestre 2021, le taux de chômage est revenu au 1er trimestre 2022 à son niveau d’avant la crise sanitaire, grâce aux mesures prises pour limiter les effets de cette dernière.
Le coût du travail, qui s’était stabilisé en 2021 à un niveau supérieur de 5% à celui qui précédait la crise, est reparti à la hausse au 1er trimestre 2022.
4. CONFIANCE : La tendance est à la baisse, en particulier chez les ménages.
Après avoir retrouvé en 2021 un niveau proche de la moyenne, l’indicateur de confiance des ménages est en baisse sensible depuis le début de l’année.
L’indicateur de climat des affaires, qui avait chuté à des valeurs atypiques au début de la crise sanitaire, a retrouvé son maximum de la fin 2017. Il a toutefois légèrement diminué au cours des deux derniers mois.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
Une nette reprise tend à effacer les marques de la crise sanitaire.
L’essoufflement est particulièrement sensible en Allemagne, dont le PIB n’a augmenté que de 2% entre le 4ème trimestre 2020 et le 1er trimestre 2022, contre 4,7% en France et 6,5% en Italie.
Le chômage régresse dans tous les pays depuis la fin 2020. Il reste plus élevé en Espagne et est très faible en Allemagne. L’Italie et la France sont dans la moyenne de la zone euro.
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il diminue quand la compétitivité croît et il faut donc lire le graphique à l’envers.
Après une pause en 2020, cet indice tend à nouveau à s’améliorer en 2021. Cette progression est toutefois plus lente dans les 4 grands pays que dans l’ensemble de la zone Euro.
La France reste le seul pays affichant un déficit de ses comptes extérieurs. Sur les 4 derniers trimestres relevés, les soldes de la balance des paiements ont en effet été les suivants :
Allemagne : | + 265 Md€ | Italie : | + 45 Md€ | |
Espagne : | + 11 Md€ | France : | - 15 Md€ |
Après s’être fortement relevé, l’indice de confiance des consommateurs a chuté à nouveau depuis la mi-2021, avant une amorce de reprise en avril-mai 2022.
L’indicateur de climat des affaires suit une trajectoire comparable, mais sa chute récente est plus limitée et il reste à un niveau relativement élevé.
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Tableau de bord N°19Thème d'actualité: Difficile freinage des dépenses de l’État
Supplément au N° 164-165 — Février-Mars 2022
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Le graphique ci-dessous montre l’évolution des dépenses et des recettes de l’État et des organismes divers d’administration centrale (ODAC), exprimées en % du PIB, entre les années charnières d’élection présidentielle. L’année 2020, perturbée par la crise sanitaire, a été mise à part.
Les observations suivantes peuvent être faites sur les dépenses :
- La part des rémunération des agents publics tend à diminuer légèrement, l’augmentation de 2020 étant imputable à la diminution du PIB.
- Celle des prestations et transferts sociaux tend au contraire à croître, modérément, sauf en 2020 où elle a explosé.
- La tendance à la hausse est plus forte sur les subventions et autres transferts. Elle l’a été particulièrement sous le quinquennat Sarkozy, où la part de ces dépenses était passée de 6,6 % à 9,1 % du PIB entre 2007 et 2010 avant de redescendre à 7,5 % en 2012. C’est en effet sur ce chapitre qui se sont inscrites les mesures prises pour limiter les conséquences économiques de la crise de 2008. Le « quoi qu’il en coûte » pour contrer la crise sanitaire a de la même façon entraîné une forte hausse de ces dépenses en 2020.
- La baisse des taux, entraînant une diminution des intérêts en dépit de l’accroissement de la dette, a profité aux quinquennats Hollande et Macron. C’est grâce à elle que le total des dépenses est resté en 2019 au même niveau relatif qu’en 2007 : 22,4 % du PIB.
Du côté des recettes, les faits marquants ont été :
- Un dégagement progressif de « l’État entrepreneur », se traduisant par la baisse de la production et des revenus de propriété.
- Un effet de yoyo sur les impôts : diminution relative sous Sarkozy, avant une forte augmentation sous Hollande, annulée par Macron.
- Un accroissement du déficit, sauf pendant le quinquennat Hollande où il s’est réduit du fait de l’augmentation des impôts et de de la diminution des taux d’intérêt.
Le graphique ci-après montre que, si les taux d’intérêt s’étaient maintenus à leur niveau de 2007, le total des dépenses de l’administration centrale serait passé de 22,4 à 24,7 % du PIB entre 2007 et 2019, avant de bondir à 28,3 % en 2020.
Ce pourcentage est certes appelé à redescendre mais, de même qu’il n’a pu être ramené à son niveau de 2007 après la crise financière de 2008, il sera difficile de le faire revenir à sa valeur de 2017 après la sortie de la crise sanitaire actuelle. Les mesures prises pour protéger les acteurs économique des conséquences des crises, qui tendent à faire pour eux de l’État un « assureur tous risques », ne font en effet que renforcer leur addiction à la dépense publique, d’où un effet de cliquet très difficile à contrecarrer.
Aucune réduction de dépense n’étant à attendre du côté des administra-tions locales et encore moins de celui des administrations de sécurité sociale, ce n’est pourtant que d’une cure d’amaigrissement de l’État qu’on pourrait espérer une réduction de la charge que les finances publiques font peser sur l’économie du pays.
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : L’activité a retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire, ...
Le PIB a retrouvé au dernier trimestre 2021 son niveau d’avant la crise sanitaire, avec une croissance de 5,4% au cours de l’année 2021 et de 7% en moyenne entre 2021 et 2022.
Cette croissance est due essentiellement à la consommation et pour une faible part à l’investissement : sur les 4 derniers trimestres, les contributions cumulées des 4 composantes de la croissance ont été les suivantes :
Consommation : + 4,6% | Investissement : + 0,8% | |
Stocks : + 0,3% | Solde extérieur : - 0,4% |
Le point noir de l’activité reste donc le commerce extérieur : par rapport au 2ème trimestre 2020, pic de la crise, sa contribution à une croissance qui a atteint 23,2% n’a été que de 1,2%, alors que celle de la consommation a été de 16% et celle de l’investissement de 7,3%.
2. DÉFICITS : ... mais la dette publique et le déficit commercial ont atteint des sommets.
Les mesures prises pour accompagner la crise sanitaire ont entraîné une augmentation du déficit très élevée en 2020 et un peu ralentie en 2021, portant la dette publique à 116,3% du PIB.
Le déficit commercial est en forte hausse en 2021 et a atteint 84,9 Md€ sur l’exercice. L’augmentation du prix du pétrole n’explique qu’une partie de cette dérive, due pour l’essentiel aux importations résultant de la relance de la consommation dans une économie désindustrialisée.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : Chômage en forte baisse ; coût du travail stabilisé.
Le chômage, qui avait continué à baisser au cours du premier semestre 2020 et avait fortement augmenté au 3ème trimestre est revenu au 4ème trimestre 2020 à son niveau d’avant la crise sanitaire, sur lequel il s’est stabilisé jusqu’au 3ème trimestre 2021. Une forte baisse au 4ème trimestre 2021 l’a fait redescendre à son plus bas niveau du début de la crise sanitaire.
Il faut se réjouir de ce bon résultat, sans oublier qu’il a été obtenu à un coût sur les finances publiques très élevé.
Le coût du travail s’est stabilisé à un niveau supérieur de 5% à celui qui précédait la crise et de 10% à celui de 2016.
4. CONFIANCE : La confiance des ménages s’est aussi stabilisée et le climat des affaires se maintient à un niveau élevé.
Après avoir fortement baissé au début de la crise sanitaire, l’indicateur de confiance des ménages a retrouvé en 2021 un niveau proche de la moyenne, sur lequel il s’est stabilisé.
L’indicateur de climat des affaires, qui avait chuté à des valeurs atypiques au début de la crise sanitaire, a retrouvé son maximum de la fin 2017. Il a toutefois légèrement diminué au cours des deux derniers mois.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
Une nette reprise tend à effacer les marques de la crise sanitaire.
L’Espagne, qui avait le plus fortement réagi à la crise sanitaire, reste toutefois en deçà de son niveau de 2019 et la reprise est moins forte en Allemagne, dont le PIB a un peu régressé au 4ème trimestre 2021.
Le chômage régresse dans tous les pays depuis le printemps 2021, surtout en Espagne, qui avait été la plus affectée par la crise sanitaire. Il a évolué en France comme dans la moyenne de la zone euro.
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il diminue quand la compétitivité croît et il faut donc lire le graphique à l’envers.
Après une pause en 2020, cet indice tend à nouveau à s’améliorer en 2021. Cette progression est toutefois plus lente dans les 4 grands pays que dans l’ensemble de la zone Euro.
La France reste le seul pays affichant un déficit de ses comptes extérieurs. Sur les 4 derniers trimestres relevés, les soldes de la balance des paiements ont en effet été les suivants :
Allemagne : | + 249 Md€ | Italie : | + 67 Md€ | |
Espagne : | + 12 Md€ | France : | - 20 Md€ |
Après une forte reprise dans les premiers mois de l’année, l’indice de confiance des consommateurs tend à s’éroder quelque peu. Il reste à un niveau plus bas en Espagne.
L’indicateur de climat des affaires suit une trajectoire similaire, mais reste stable à un niveau très élevé.
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Tableau de bord N°18Thème d'actualité: Attractivité et dynamisme des territoires
Supplément au N° 160-161 — Juin-Juillet 2021
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Les prix des terrains à bâtir et leur évolution dans le temps sont des indicateurs significatifs de l’attractivité et du dynamisme des territoires.
La carte ci-dessous situe clairement les zones les plus attractives autour des grandes métropoles, le long des côtes, des frontières du nord-est et de la vallée du Rhône.
Ces prix ont évolué dans le temps de façon contrastée ; à une très forte augmentation entre 2000 et 2008 a succédé une période de faible progression (source : Notaires de France) :
2000-2008 | 2008-2018 | |
Pôles urbains | +172% | +9% |
Périurbains | +192% | - 5% |
Dominante rurale | +182% | +2% |
France Métropolitaine (hors IdF) | +181% | +4% |
On voit en particulier que le périurbain, qui avait le plus progressé dans la première période, a au contraire régressé dans la seconde.
Le graphique ci-dessous fait par ailleurs ressortir d’importantes différences entre les régions. Chacune y est positionnée :
- en abscisse par le prix moyen du terrain à bâtir, représentatif de son attractivité,
- en ordonnée par la variation de ce prix sur une période de 10 ans, représentative de son dynamisme.
Le cas particulier de la Corse (rareté des terrains), étant mis à part, il montre que la région la plus dynamique est la grande et hétérogène Nouvelle Aquitaine, suivie par les régions de la bordure Atlantique-Manche. À l’opposé, la suprématie de l’Île-de-France est en déclin.
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : Le Covid19 a effacé 4 années de croissance, ...
Mis à jour le 29 Juin 2024
Le rebond du 3ème trimestre 2020 a comblé une partie de la chute des deux premiers mais il n’a pas eu de suite. Le PIB reste donc à son niveau du début 2017.
Sur les 4 derniers trimestres, les contributions cumulées ont été les suivantes :
Consommation : + 0,8% | Investissement : +2,4% | |
Stocks : - 0,7% | Solde extérieur : - 1,8% |
2. DÉFICITS : ... avec un niveau de déficit et de dette publics jamais atteint, ...
Mis à jour le 29 Juin 2024
Les mesures prises pour accompagner la crise sanitaire ont entraîné au cours des 4 derniers trimestre 2020 une très forte augmentation du déficit et de la dette publics, laquelle a atteint 118,2% du PIB.
Le déficit commercial, qui avait un peu diminué du fait de la réduction de l’activité et de la baisse du prix du pétrole résultant de la pandémie, est reparti à la hausse.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : ... une évolution erratique du chômage ...
Mis à jour le 29 Juin 2024
Le chômage, qui avait continué à baisser au cours du premier semestre 2020 trimestre, sous l’effet des mesures de protection de l’emploi prises par le Gouvernement, a fortement augmenté au 3ème trimestre avant de repartir à la baisse au 4ème.
Contrairement aux attentes, le chômage n’est pas reparti à la hausse au 1er trimestre 2021, selon la dernière estimation de l’INSEE, publiée avec beaucoup de retard.
Le coût du travail a évolué en sens opposé au cours des 4 derniers trimestres.
4. CONFIANCE : ... mais un effet limité sur la confiance des ménages et un climat des affaires qui retrouve des sommets après une forte chute.
Mis à jour le 29 Juin 2024
Après s’être effondrée en 2018 dans un climat social dégradé, la confiance des ménages était remontée tout au long de l’année 2019, pour retrouver en fin d’année son niveau de 2017. La crise sanitaire l’a fait rechuter à un niveau sur lequel il s’est stabilisé.
Le climat des affaires, qui avait réagi beaucoup plus fortement à la baisse, s’est au contraire spectaculairement redressé. Il dépasse même en juin 2021 le plafond atteint fin 2017.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
La crise du Covid19 a fortement marqué les économies dans la zone.
Mis à jour le 30 Juin 2024
La crise a entraîné dans tous les pays une forte récession aux deux premiers trimestres, avant une reprise au 3ème. Les acquis de croissance de la période 2015-2019 ont ainsi été effacés, l’Italie étant la plus affectée.
Mis à jour le 30 Juin 2024
Les effets sur le taux de chômage sont erratiques en raison des mesures de soutien prises par les gouvernements. La tendance est à la hause, particulièrement en Espagne.
Mis à jour le 30 Juin 2024
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il diminue quand la compétitivité croît et il faut donc lire le graphique à l’envers.
Après une pause entre 2015 et 2018, cet indice s’est à nouveau amélioré entre 2018 et 2019, sauf en Allemagne. La pandémie l’a d’abord fait reculer, sauf en Italie, avant une reprise de l’amélioration.
Mis à jour le 30 Juin 2024
La France reste le seul pays affichant un déficit de ses comptes extérieurs. Sur les 4 derniers trimestres relevés, les soldes de la balance des paiements ont en effet été les suivants :
Allemagne : | +222 Md€ | Italie : | +60 Md€ | |
Espagne : | +7 Md€ | France : | –44 Md€ |
Mis à jour le 30 Juin 2024
Dans tous les pays, la pandémie du Covid19 a fait fortement chuter la confiance des consommateurs début 2020, avant une reprise qui s’est accentuée depuis février 2021.
Mis à jour le 30 Juin 2024
Le climat des affaires, qui s’était de même effondré partout, retrouvant son niveau le plus bas de la crise de 2008-2009, a connu une 1ère reprise suivie d’un plateau en 2020, avant une forte reprise depuis février 2021.
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Tableau de bord N°17Thème d'actualité: Tableau de l’économie française
Supplément au N° 157-158 — Février-Mars 2021
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En quoi la structure de l’économie française se distingue-t-elle de celle d’autres pays ? Évolue-t-elle sur des trajectoires comparables ?
Les trois graphiques qui suivent apportent à ces questions une première réponse : ils montrent la part dans le PIB de chacune des grandes composantes de la production - agriculture, industrie et services - et l’évolution de ces parts entre 2000 et 2019, en France et par comparaison dans un échantillon de pays et de groupes de pays.
Agriculture (inclut l’élevage et la pêche)
La part réduite de l’agriculture dans la production française - inférieure à 2% - est caractéristique des pays développés : encore décroissante entre 2000 et 2010, comme partout dans le monde, elle est proche de la moyenne européenne et de celle des pays membres de l’OCDE, supérieure à celle de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des États-Unis, mais inférieure à celle de l’Italie et de l’Espagne, où elle a légèrement augmenté entre 2010 et 2019. Bien qu’en forte décroissance, elle est encore importante en Chine, dont la situation est intermédiaire entre celle des pays les moins développés et celle des pays de l’OCDE.
Industrie (inclut les mines, la production d’énergie et d’eau, la construction)
Avec une trajectoire proche de celle du Royaume-Uni et des États-Unis, la France se caractérise par la part faible (17% en 2019) et toujours décroissante de l’industrie dans sa production. Elle se distingue sur ce plan de la moyenne européenne - de l’Allemagne en particulier où la part de l’industrie reste stable et supérieure à 25% - ainsi que des pays de l’OCDE et plus encore du Japon et de la Chine (où une décrue est toutefois amorcée en 2010).
Services (services marchands hors activités financières et assurances)
La part dominante et toujours croissante des services dans la production est caractéristique des pays développés. La position de la France est à cet égard proche de celle de la moyenne des pays de l’OCDE, du Royaume-Uni et du Japon en particulier. Les États-Unis restent en tête de cette évolution ; l’Union européenne y est en léger retrait - du fait notamment de la situation décalée de l’Allemagne ; la Chine rattrape rapidement son retard.
Le graphique qui suit compare la structure des activités de services marchands dans plusieurs de l’UE, en distinguant :
• Information et communication : édition, presse, audiovisuel, télécommunications, services informatique.
• Activités spécialisées, scientifiques et techniques : juridiques, comptables, ingénierie, conseil, recherche et développement, publicité.
• Activités de services administratifs et de soutien : location de matériel, activités liées à l’emploi, agences de voyage, enquêtes et sécurité, entretien, administration.
• Hébergement et restauration.
• Activités immobilières.
Contrairement aux autres pays de l’Union, les activités spécialisées, scientifiques et techniques occupent en France moins de place que l’information et la communication. Comme attendu, l’hébergement et la restauration y occupent une place plus importante que dans la moyenne de l’Union, mais moindre qu’en Italie et en Espagne.
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : Le Covid19 a effacé 4 années de croissance, ...
Après une chute spectaculaire de 16% au cours des 2 premiers trimestres, le produit intérieur brut a rebondi au 3ème. 4 années de croissance ont ainsi été effacées. La consommation et le solde extérieur ont été les plus affectés.
Sur les 4 derniers trimestres, les contributions cumulées ont été les suivantes :
Consommation : - 3,9% | Investissement : - 0,2% | |
Stocks : - 0,1% | Solde extérieur : - 1,0% |
2. DÉFICITS : ... avec un niveau de déficit et de dette publics jamais atteint, ...
Les mesures prises pour accompagner la crise sanitaire ont entraîné aux 2ème et 3ème trimestre 2020 une très forte augmentation du déficit et de la dette publics, laquelle a atteint 110,4% du PIB.
Le déficit commercial a au contraire diminué du fait de la réduction de l’activité et de la baisse du prix du pétrole résultant de la pandémie.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : ... une évolution erratique du chômage ...
Le chômage a continué à baisser, particulièrement au 2ème trimestre, sous l’effet des mesures de protection de l’emploi prises par le Gouvernement pour contrer les effets de la crise sanitaire.
Ceux-ci se sont en revanche fait fortement ressentir au 3ème trimestre, au cours duquel le taux de chômage est passé de 7% à près de 9% du nombre des actifs, avant de redescendre à nouveau.
Le coût du travail a évolué en sens opposé au cours des 4 derniers trimestres.
4. CONFIANCE : ... mais un effet limité sur la confiance des ménages et un climat des affaires qui s'est ressaisi après une forte chute.
Après s’être effondrée en 2018, en lien avec la dégradation du climat social, la confiance des ménages était remontée tout au long de l’année 2019, pour retrouver en fin d’année son niveau de 2017. La crise sanitaire l’a fait rechuter, sans toutefois la faire redescendre au-dessous du niveau atteint fin 2018 .
Le climat des affaires, qui avait réagi beaucoup plus fortement, a regagné une partie du terrain perdu. Il reste toutefois historiquement bas, car il avait été peu affecté par les évènements de 2018.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
La crise du Covid19 a fortement marqué les économies dans la zone.
La crise a entraîné dans tous les pays une forte récession aux deux premiers trimestres, avant une reprise au 3ème. Les acquis de croissance de la période 2015-2019 ont ainsi été effacés, l’Espagne étant la plus affectée.
Les répercussions sur le taux de chômage ne sont pas encore très visibles, sauf en Espagne où il est nettement reparti à la hausse.
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il diminue quand la compétitivité croît et il faut donc lire le graphique à l’envers.
Après une pause entre 2015 et 2018, cet indice s’est à nouveau amélioré entre 2018 et 2019 (sauf en Allemagne), avant de se stabiliser à nouveau, sauf en Italie où il continue sa progression.
La France reste le seul pays affichant un déficit de ses comptes extérieurs. Sur les 4 derniers trimestres relevés, les soldes de la balance des paiements ont en effet été les suivants :
Allemagne : | +232 Md€ | Italie : | +58 Md€ | |
Espagne : | +11 Md€ | France : | –40 Md€ |
Dans tous les pays, la pandémie du Covid19 a fait fortement chuter la confiance des consommateurs en mars et avril 2020, avant l’amorce d’une reprise en mai. L’Espagne a été la plus affectée.
Le climat des affaires s’est de même effondré partout, retrouvant son niveau le plus bas de la crise de 2008-2009, avant une reprise au mois de mai. Il se maintient depuis au-dessous de son niveau moyen.
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Tableau de bord N°16Thème d'actualité: Chine, pas encore en tête
Supplément au N° 153-154 — Juin-Juillet 2020
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Cette seizième édition du tableau de bord Ilissos complète dans sa première page le dossier de ce numéro sur la Chine, en présentant quelques indicateurs rendant compte de sa position actuelle sur la trajectoire de sa révolution économique.
Les pages suivantes mettent à jour les indicateurs représentatifs de l’évolution de la situation économique de la France (pages 2 et 3) et de ses grands voisins de la zone euro (page 4).
Jean-Charles Paracuellos
La Chine n’est pas encore en tête du monde développé
À entendre ceux qui s’émerveillent de la formidable transformation opérée au cours des quatre dernières décennies, la Chine prendrait bientôt sur sa lancée la tête du monde développé, laissant derrière elle les États-Unis, l’Europe et le Japon.
À y regarder de près, on constate que, si, partant de très bas, elle s’est bien rapprochée du groupe des nations membres de l’OCDE, la dernière marche pour les égaler est encore loin d’être franchie.
Pour le prouver, nous reprenons, en les actualisant, des graphiques publiés en août 2015 dans le tableau de bord n°6. Leur comparaison montre que l’horizon de l’égalisation a plutôt tendance à s’éloigner.
La Chine s’est certes rapprochée des standards occidentaux,
notamment quant à sa démographie :
...à la place qu’elle fait à la recherche :
...et à l’exportation :
...avec une croissance spectaculaire de son économie :
… mais il lui reste beaucoup de chemin à parcourir pour les égaler…
Le PIB par habitant de la Chine n’est encore que le tiers de celui des pays de l’OCDE et, selon les prévisions publiées par cet organisme, il resterait de l’ordre de sa moitié à l’horizon 2050.
L’OCDE prévoit en effet un ralentissement du taux de croissance de la Chine, qui rejoindrait progressivement celui des pays de l’OCDE dans les prochaines décennies. Comme le montre le graphique ci-dessus, l’horizon d’un rapprochement tend donc à s’éloigner et il faudra peut-être plusieurs générations pour l’atteindre.
… car ses structures économiques, en particulier celle des emplois, sont encore très différentes de celles des pays les plus développés :
Avec un tiers de ses emplois dans l’agriculture, au lieu des deux tiers il y a trente ans, la Chine n’a encore accompli qu’à moitié sa révolution agricole. La masse de petits paysans qu’il lui reste à reconvertir pour rejoindre, sur ce critère, les standards occidentaux est considérable. À quoi les employer quand les industries à bas coût de main-d’œuvre se délocalisent vers des pays moins développés ?
Comme on le voit en effet sur ces graphiques, la part des emplois dans l’industrie tend maintenant à décroître plus vite en Chine que dans les autres pays développés et celle des emplois dans les services, bien qu’en forte croissance, leur reste très inférieure.
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : Le Covid19 fait une entrée en scène fracassante ...
Le produit intérieur brut a fait une chute spectaculaire et inédite de 5,8% au 1er trimestre 2020, effaçant ainsi 5 années de croissance molle pour revenir à son niveau de 2015. La consommation et l’investissement ont été les plus affectés.
Sur les 4 derniers trimestres, les contributions cumulées ont été les suivantes :
Consommation : - 2,2% | Investissement : - 3,0% | |
Stocks : + 0,1% | Solde extérieur : - 0,3% |
2. DÉFICITS : ... avec un effet encore limité sur les déficits publics...
L’effet sur les comptes publics des mesures prises pour accompagner la crise sanitaire reste limité au 1er semestre 2020, la dette publique n’étant encore que de 101,2% du PIB, après avoir franchi le cap des 100% au trimestre précédent, .
Le déficit commercial est toujours voisin de 60 milliards d’euros par an. Il aurait été de l’ordre de 70 milliards sans la baisse du prix du pétrole résultant de la pandémie.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : ... et effet pas encore visible sur le chômage …
La baisse du chômage amorcée en 2016 s’est encore poursuivie au 1er trimestre 2020, sous l’effet des mesures de protection de l’emploi prises par le Gouvernement pour contrer les effets de la crise sanitaire. Celle-ci n’a en effet de répercussions sur l’emploi qu’à partir d’avril 2020.
Le coût du travail reste quant à lui en légère progression.
4. CONFIANCE : ... mais le climat des affaires a spectaculairement surréagi.
Après s’être effondrée en 2018, en lien avec la dégradation du climat social, la confiance des ménages était remontée tout au long de l’année 2019, pour retrouver en fin d’année son niveau de 2017. La crise sanitaire l’a fait rechuter, sans toutefois la faire redescendre en mai 2020 à son niveau de fin 2018 .
Le climat des affaires a réagi beaucoup fortement. Après être resté sur un palier jusqu’en février 2020, il a fait en mars-avril une chute d’une ampleur sans précédent, avant de regagner au cours des deux derniers mois une partie du terrain perdu.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
Les derniers mois sont marqués par les premières répercussions de la crise du Covid19.
La crise a entraîné dans tous les pays une forte récession, effaçant tout (en Italie et en France) ou partie (ailleurs) des acquis de croissance de la période 2015-2019.
Les répercussions sur le taux de chômage, apparues en avril, sont encore peu visibles.
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il diminue quand la compétitivité croît et il faut donc lire le graphique à l’envers.
L’amélioration de cet indice, qui s’était interrompue à la fin 2015 avec l’arrêt de la baisse de l’euro, a repris en 2019, sauf en Allemagne, qui a un peu relâché son effort mais réalise encore le meilleur score.
La France reste le seul pays affichant un déficit de ses comptes extérieurs. Sur l’année 2019, les soldes de la balance des paiements ont en effet été les suivants :
Allemagne : | +246 Md€ | Italie : | +63 Md€ | |
Espagne : | +25 Md€ | France : | –16 Md€ |
Dans tous les pays, la pandémie du Covid19 a fait fortement chuter la confiance des consommateurs en avril 2020, avant l’amorce d’une reprise en mai.
Le climat des affaires s’est de même effondré partout, retrouvant son niveau le plus bas de la crise de 2008-2009, avant une timide reprise au mois de mai.
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Tableau de bord N°15Thème d'actualité: Finances territoriales
Supplément au N° 150-151 — Janvier-Février 2020
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La première page de ce quinzième tableau de bord illustre le dossier du numéro sur les collectivités territoriales par une analyse de l’évolution de leurs finances à partir des données publiées par l’INSEE..
Les pages suivantes mettent à jour les indicateurs représentatifs de l’évolution de la situation économique de la France (pages 2 et 3) et de ses grands voisins de la zone euro (page 4).
Jean-Charles Paracuellos
Les finances des collectivités territoriales
Les finances des collectivités territoriales sont équilibrées. Leurs dépenses totales sont passées de 143 milliards d’euros en 2000 à 260 en 2018. En augmentation rapide de 2001 à 2012, elles se sont ensuite stabilisées, diminuant même en valeur entre 2013 et 2016, leur part du PIB chutant de près de 1% (de 11,9 à 11,1%).
Comme le montre les graphiques suivants, cette évolution a été à rebours de celle des dépenses de l’État : la part de ce dernier dans le total les dépenses des administrations publiques a fortement baissé avant 2013, avant repartir en légère hausse, alors que celle des administrations locale a augmenté jusqu’en 2009 avant de diminuer.
Part dans les dépenses des administrations publiques
Les poids respectifs des quatre niveaux de collectivités locales ont également subi des évolutions contrastées dans la période récente :
• La part des communes, comme celle des syndicats intercommunaux a augmenté jusqu’en 2013 puis diminué.
• Celle des régions a subi le mouvement inverse et est en forte hausse depuis la réforme de 2014.
• Celle des départements tend à baisser, mais a connu une hausse en 2015.
En dépit de l’augmentation du nombre des intercommunalités, on constate l’absence de transfert de charges des communes vers les syndicats intercommunaux dans la période examinée. La part des seconds tend même à se réduire par rapport à celle des communes, ce qui marque l’échec de la politique de regroupement communal.
Les poids respectifs des quatre niveaux de collectivités locales ont également subi des évolutions contrastées dans la période récente :
• La part des communes, comme celle des syndicats intercommunaux a augmenté jusqu’en 2013 puis diminué.
• Celle des régions a subi le mouvement inverse et est en forte hausse depuis la réforme de 2014.
• Celle des départements tend à baisser, mais a connu une hausse en 2015.
En dépit de l’augmentation du nombre des intercommunalités, on constate l’absence de transfert de charges des communes vers les syndicats intercommunaux dans la période examinée. La part des seconds tend même à se réduire par rapport à celle des communes, ce qui marque l’échec de la politique de regroupement communal.
Part dans les dépenses des administrations locales
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : Croissance en berne au dernier trimestre.
Mis à jour le 4 Février 2020
Après s’être stabilisée sur un rythme de 1,3% par an, la croissance est devenue négative au 4ème trimestre et a chuté à 0,9% sur l’année 2019. Elle est équilibrée entre consommation et investissement, le commerce extérieur étant toujours le point faible.
Les contributions sur les 4 derniers trimestres ont en effet été les suivantes :
Consommation : +1,1% | Investissement : + 0,8% | |
Stocks : - 0,4% | Solde extérieur : - 0,6% |
2. DÉFICITS : La dette publique dépasse 100% du PIB et le déficit commercial ne se résorbe pas.
Mis à jour le 4 Février 2020
Le déficit public est en hausse depuis le 2ème trimestre 2018, comme la part de la dette dans le PIB, qui atteint 100,4% au 3ème trimestre 2019.
Le déficit commercial est toujours voisin de 60 milliards d’euros par an.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : Lente résorption du chômage, malgré l'augmentation continue du coût du travail.
Mis à jour le 4 Février 2020
La baisse du chômage amorcée en 2016 s’est poursuivie jusqu’au 2ème trimestre, au rythme moyen de 0,2 % par trimestre, mais elle a marqué le pas au 3ème.
Le coût du travail continue d’augmenter à un rythme qui tend à s’accélérer.
4. CONFIANCE : La confiance rétablie va-t-elle se maintenir ?
Mis à jour le 4 Février 2020
Après s’être effondrée en 2018, en lien avec la dégradation du climat social, la confiance des ménages est fortement remontée tout au long de l’année 2019, pour retrouver son niveau de 2017, avant une chute en décembre liée à la réforme des retraites.
Le climat des affaires, peu affecté par les incertitudes sur la conjoncture internationale, reste sur un palier.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
• L’Allemagne donne des signes de ralentissement
• L’Espagne poursuit son redressement
• La situation s’améliore en France
• L'’Italie peine à sortir du marasme
Mis à jour le 4 Février 2020
La croissance est inférieure 1,5% dans la zone euro. La France a fait un peu mieux. L’Espagne poursuit sa remontée. L’Allemagne a frôlé la récession en début d’année et l’Italie stagne toujours.
Mis à jour le 4 Février 2020
Le taux de chômage continue à décroître lentement dans la zone euro, y compris en France et en Italie, mais il a atteint un palier en Allemagne, qui est au plein emploi.
Mis à jour le 2 Février 2019
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il diminue quand la compétitivité croît et il faut donc lire le graphique à l’envers.
L’amélioration de cet indice, qui s’était interrompue à la fin 2015 avec l’arrêt de la baisse de l’euro, a repris depuis 1 an. Bien qu’ayant relâché son effort, c’est l'Allemagne qui réalise encore le meilleur score.
Mis à jour le 4 Février 2020
La France reste le seul pays affichant un déficit de ses comptes extérieurs. Sur les 4 derniers trimestres connus (année 2018 pour l’Espagne), les soldes de la balance des paiements ont en effet été les suivants :
Allemagne : | +259 Md€ | Italie : | +47 Md€ | |
Espagne : | +29 Md€ | France : | –17 Md€ |
Mis à jour le 4 Février 2020
La confiance des consommateurs faiblit, surtout en Italie et en Espagne, mais elle a progressé en France et regagné le terrain perdu en 2018.
Mis à jour le 4 Février 2020
La tendance est toujours à la dégradation du climat économique en 2019, sauf en France où il resté stable.
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Tableau de bord N°14Thème d'actualité: L’Afrique
Supplément au N° 146-147 — Juillet-Août 2019
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La première page de ce quatorzième tableau de bord illustre le dossier du numéro sur l’Afrique, en apportant un éclairage sur le potentiel de croissance du continent.
Les pages suivantes mettent à jour les indicateurs représentatifs de l’évolution de la situation économique de la France (pages 2 et 3) et de ses grands voisins de la zone euro (page 4).
Jean-Charles Paracuellos
L’Afrique : un nain économique à fort potentiel de croissance
Le PIB de l’Afrique ne représente aujourd’hui que 12 % de celui de l’Europe, pour une population 1,8 fois supérieure. Mais, comme le montre le graphique ci-joint, sa croissance est beaucoup plus rapide : exprimé en dollars constants, le PIB de l’Afrique a augmenté au rythme annuel moyen de 4,3 % sur la période 2000-2017, quand celui de l’Europe ne progressait que de 1,6 % par an, soit un différentiel de 2.7 %.
L’Afrique est donc sur la voie d’une réduction progressive du retard considérable qu’elle a par rapport à l’Occident. Elle le doit pour une part à sa vitalité démographique, qui se traduit sur cette période par une augmentation de sa population au rythme annuel moyen de 2.5 % par an, et à une élévation de son niveau de vie, le PIB par habitant progressant au rythme moyen de 1,8 % par an.
Disparité des situations
Ce développement global masque de grandes disparités entre les pays, dont rend compte le second graphique.
Les plus dynamiques (Éthiopie, Guinée) ont un taux de croissance compris entre 8 et 9 %, quand les derniers (Libye, République centrafricaine, Zimbabwe), en proie à de fortes tensions internes, ont une croissance nulle ou négative.
Ces différences rendent difficiles les projections à long terme. Le potentiel de croissance est élevé, mais les réalisations dépendront beaucoup de la stabilité des pays et de l’accompagnement qui sera donné à leur développement.
L’économie de l’Afrique en 2050 ?
Différentes hypothèses peuvent toutefois être envisagées quant au différentiel de croissance par rapport à l’Europe.
Dans la situation chaotique actuelle, il ne dépasserait guère 2,5 % par an et resterait dû pour l’essentiel à la progression démographique. Mais si l’exemple des plus dynamiques était suivi par un plus grand nombre de pays, il pourrait aisément atteindre 4%, voire davantage.
On peut ainsi formuler les hypothèses suivantes quant au poids relatif des économies africaine et européenne en 2050 :
Situation | Projection en 2050 | ||||
actuelle | H0 | H1 | H2 | H3 | |
Différentiel de croissance | 2.7% | 2.5% | 3% | 4% | 5% |
PIB Afrique / PIB Europe | 12% | 25% | 29% | 39% | 52% |
Le poids relatif de l’Afrique par rapport à l’Europe pourrait, selon ces hypothèses, avoir doublé ou quadruplé en une génération. Cela dépendra en partie de l’aide qui sera apporté par l’Europe au développement de l’Afrique.
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : Une croissance encore poussive.
Mis à jour le 4 Février 2020
La croissance n’a été que de 1,1% au cours des 4 derniers trimestres, après avoir atteint 2,8% au cours de l’année 2017. Elle est équilibrée entre consommation et investissement, le commerce extérieur étant toujours le point faible.
Les contributions sur 4 trimestres ont en effet été les suivantes :
Consommation : +0,5% | Investissement : + 0,7% | |
Stocks : - 0,2% | Solde extérieur : + 0,1% |
2. DÉFICITS : Le déficit public est reparti à la hausse. Le déficit commercial ne se résorbe toujours pas.Mis à jour le 4 Février 2020
Le déficit public est reparti à la hausse depuis le 3ème trimestre 2018, comme la part de la dette dans le PIB, qui frôle à nouveau les 100%.
Le déficit commercial se maintient autour de 60 milliards d’euros par an.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : La baisse du chômage s'est ralentie; la hausse rapide du coût du travail se poursuit.
Mis à jour le 4 Février 2020
La baisse du chômage amorcée en 2016 se poursuit, mais elle n’a été que de 0.2% au cours des 4 derniers trimestres.
Le coût du travail continue d’augmenter à un rythme qui tend à s’accélérer.
4. CONFIANCE : Forte remontée de la confiance des ménages; le climat des affaires sur un palier.
Mis à jour le 4 Février 2020
Après s’être effondrée fin 2018, en lien avec la dégradation du climat social, la confiance des ménages est fortement remontée depuis de début de l’année 2019.
Le climat des affaires suit les mêmes tendances de façon beaucoup plus modérée.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
• L’Allemagne, loin devant, donne des signes de fléchissement
• L’Espagne poursuit avec vigueur
son redressement
• Marasme en Italie
• Les pesanteurs de la France entravent son redressement
Mis à jour le 4 Février 2020
Le rythme da croissance est passé en Europe sous la barre des 1,5% au cours des 4 derniers trimestres, sauf en Espagne, dont le dynamisme ne faiblit pas. Légère reprise en Allemagne après un passage à vide. L’Italie stagne.
Mis à jour le 4 Février 2020
Le taux de chômage reste élevé mais décroît très rapidement en Espagne. Il diminue lentement dans les autres pays, y compris en Allemagne, qui est au plein emploi avec 3,1% de chômeurs.
Mis à jour le 4 Février 2020
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il diminue quand la compétitivité croît et il faut donc lire le graphique à l’envers.
L’amélioration, à la baisse, de cet indice s’est interrompue à la fin 2015 avec l’arrêt de la baisse de l’euro, sauf en Espagne. Bien qu’ayant relâché son effort, c’est l'Allemagne qui réalise encore le meilleur score.
Mis à jour le 4 Février 2020
La France reste le seul pays affichant un déficit, en régression toutefois, de ses comptes extérieurs. Sur les 4 derniers trimestres, les soldes de la balance des paiements ont en effet été les suivants :
Allemagne : | +246 Md€ | Italie : | +43 Md€ | |
Espagne : | +11 Md€ | France : | –7 Md€ |
Mis à jour le 4 Février 2020
La confiance des consommateurs se stabilise dans la zone euro, après avoir un peu décliné en 2018. Elle s’améliore en France, après une forte chute en 2018.
Mis à jour le 4 Février 2020
La tendance est toujours à la dégradation du climat économique, sauf en France où il s’et un peu redressé ces derniers mois.
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Tableau de bord N°13Thème d'actualité: Structure des emplois
Supplément au N° 142-143 — Janvier-Février 2019
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Le développement du numérique va de pair avec une évolution de la structure des emplois. La première page de ce treizième tableau de bord illustre cette évolution dans différents pays de l’OCDE.
Les pages suivantes mettent à jour les indicateurs représentatifs de l’évolution de la situation économique de la France (pages 2 et 3) et de ses grands voisins de la zone euro (page 4).
Jean-Charles Paracuellos
Évolution de la structure des emplois dans les pays de l’OCDE
Une spécialisation des pays par secteur d’activité est visible au sein des pays de l’OCDE. La sélection ci-dessous montre en effet des différences notables entre d’un côté l’Allemagne et la Corée, de l’autre les Pays-Bas et le Royaume-Uni, sans parler des cas extrêmes que représentent la République tchèque et le Luxembourg. La France se situe en position intermédiaire.
L’évolution récente de cette structure montre que la tendance générale est toujours à l’accroissement de l’emploi dans les services et à la réduction dans la production de biens. On note toutefois que l’inclination, soit vers les biens, soit vers les services, tend à s’accentuer dans le temps : ainsi l’emploi dans l’industrie augmente-t-il dans les pays les plus industrialisés, à l’exception de l’Allemagne, alors qu’il diminue dans les autres. Les différences observées sont donc la marque d’une spécialisation durable, et non le signe d’un simple décalage dans le temps dans une évolution générale qui serait la même pour tous.
Robotisation de l’industrie
Le taux de robotisation est évidemment un facteur déterminant du nombre d’emploi dans l’industrie. On voit sur le graphique ci-dessous qu’il est 5 fois plus élevé en Corée, où l’emploi dans l’industrie croît légèrement, qu’en France où cet emploi diminue, ce qui montre bien que la robotisation n’est pas nécessairement destructrice nette d’emplois.
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : Le coup de frein sur la croissance se confirme
Mis à jour le 14 Janvier 2019
La croissance s’est fortement ralentie en 2018, après avoir atteint 2,8% au cours de l’année 2017, mais elle est équilibrée.
Les contributions sur 4 trimestres ont en effet été les suivantes :
Consommation : +0,5% | Investissement : + 0,6% | |
Stocks : - 0,6% | Solde extérieur : + 0,8% |
2. DÉFICITS : La déficit public repart à la hausse. Le déficit commercial ne se résorbe pas
Mis à jour le 14 Janvier 2019
La croissance acquise au cours de l’année 2017 se traduit par la diminution relative de la dette publique en part du PIB, qui est passée en un an de 99,1% à 97,6%, mais elle est repartie à la hausse au 3ème trimestre 2018.
Le déficit commercial ne se résorbe pas. Il se maintient à plus de 60 milliards d’euros par an.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : La baisse du chômage s’est interrompue; la hausse rapide du coût du travail se poursuit
Mis à jour le 30 Janvier 2019
La baisse du chômage amorcée en 2016 est enrayée : il reste sur un palier voisin de 9,2% depuis un an.
Ce résultat est à relier à la poursuite de la hausse rapide du coût du travail au cours des derniers trimestres.
4. CONFIANCE : La baisse de confiance des ménages s’accélère; le climat des affaires lui emboîte le pas
Mis à jour le 14 Janvier 2019
La confiance des ménage, en baisse depuis le début de 2018, s’est effondrée au dernier trimestre de l’année, en lien avec la dégradation du climat social.
L’indicateur du climat des affaires, qui avait continué à progresser jusqu’en novembre, est à son tour en forte chute en décembre, sur fond d’incertitudes sur la conjoncture internationale.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
• L’Allemagne, loin devant, donne des signes de fléchissement
• L’Espagne est toujours dynamique
• L’Italie peine à sortir de son marasme
• Les pesanteurs de la France entravent son redressement
Mis à jour le 14 Janvier 2019
Le rythme da croissance est passé en Europe sous la barre des 2% au cours des 4 derniers trimestres, sauf en Espagne, dont le dynamisme ne faiblit pas. L’Allemagne a décroché au dernier trimestre avec une baisse de son PIB.
Mis à jour le 14 Janvier 2019
Le taux de chômage reste élevé mais décroît très rapidement en Espagne. Il diminue lentement dans les autres pays, y compris en Allemagne, qui est au plein emploi avec 3,3% de chômeurs.
Mis à jour le 14 Janvier 2019
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il diminue quand la compétitivité croît et il faut donc lire le graphique à l’envers.
L’amélioration, à la baisse, de cet indice s’est interrompue à la fin 2015 avec l’arrêt de la baisse de l’euro, sauf en Espagne. Bien qu’ayant relâché son effort, c’est l'Allemagne qui réalise encore le meilleur score.
Mis à jour le 14 Janvier 2019
La France reste le seul pays affichant un déficit, en régression toutefois, de ses comptes extérieurs. Sur les 4 derniers trimestres, les soldes de la balance des paiements ont en effet été les suivants :
Allemagne : | +271 Md€ | Italie : | +48 Md€ | |
Espagne : | +17 Md€ | France : | –7 Md€ |
Mis à jour le 14 Janvier 2019
La confiance des consommateurs décline depuis un an dans la zone euro, particulièrement en France, où elle est en très forte baisse.
Les menaces d’entraves à la liberté des échanges et les incertitudes politiques pèsent sur le climat économique, qui se dégrade nettement depuis le début 2018.
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Tableau de bord N°12Thème d'actualité: La bonne mesure du développement ?
Supplément au N° 138-139 — Juillet-Août 2018
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Cette douzième édition du tableau de bord Ilissos s’intéresse dans sa première page aux indicateurs alternatifs du développement, prenant en compte d’autres critères que le seul PIB.
Les suivantes mettent à jour les indicateurs représentatifs de l’évolution de la situation économique de la France (pages 2 et 3) et de ses grands voisins de la zone euro (page 4).
Jean-Charles Paracuellos
Quelle est la bonne mesure du développement ?
On reproche souvent au PIB d’être une mesure réductrice, ne prenant en compte que des données économiques, sans considération des autres facteurs du bien-être humain.
D’autres mesures du développement ont été proposées. On a beaucoup parlé du Bonheur National Brut (BNB), que le Royaume du Bhoutan a institué en 2008 avec l’ambition de mesurer objectivement le bien-être de ses 800 000 habitants.
On sait moins que l’ONU a introduit dans ses statistiques en 1990 un Indice de Développement Humain (IDH), qui poursuit un objectif comparable.
L’IDH est un indice composite, qui prend en compte le niveau de vie (revenu brut par habitant), la santé (espérance de vie à la naissance) et l’éducation (durée de scolarisation).
Le graphique ci-dessous montre la trajectoire de développement d’un certain nombre de pays sur la période 1990-2015, représentée en prenant en compte la mesure de leur PIB (en coordonnée horizontale sur une échelle logarithmique) et leur Indice de Développement Humain (en coordonnée verticale).
PIB et IDH progressent le plus souvent dans le même sens, ce qui tend à confirmer la mesure du PIB comme étant bien représentative du développement d’un pays.
Les seules exceptions sont celles de pays ayant connu des périodes de régression économique, sans retour en arrière sur la santé ou l’éducation. Cela a été le cas de la Grèce et de l’Iran entre 2010 et 2015. Dans cette même période l’IDH de la Russie a augmenté en dépit de la stagnation de son économie.
Les cas de diminution de l’Indice de Développement Humain sont rares : on ne l’observe qu’en Russie et au Kirghizistan dans la période de régression économique de l’ex-URSS en 1990-2000.
La prise en compte de facteurs non économiques fait toutefois ressortir des différences dans les stratégies de développement.
Certains pays ont privilégié ces facteurs sur la croissance économique. C’est le cas de la France et de l’Allemagne qui ont suivi, avec un certain décalage dans le temps, des trajectoires très voisines. L’Iran leur a accordé une tout aussi grande importance en laissant au second plan la croissance économique. Sans les négliger, Singapour et la Chine ont au contraire privilégié la croissance.
Le cas du Bhoutan est singulier : en forte croissance jusqu’en 2010 à l’image de la Chine, son PIB a stagné entre 2010 et 2015, tandis que son IDH, non mesuré jusque là par l’ONU, bondissait ; le roi du Bhoutan a donc bien œuvré pour le bonheur de son peuple !
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : Coup de frein sur la croissance au 1er trimestre 2018, après une année de forte reprise
La croissance a été presque stoppée au 1er trimestre 2018, après avoir atteint 2,8% au cours de l’année 2017.
Les contributions sur 4 trimestres ont été les suivantes :
Consommation : +0,9% | Investissement : + 0,8% | |
Stocks : - 0,8% | Solde extérieur : + 1,2% |
La consommation et l’investissement continuent à croître.
Fait nouveau : c’est le solde extérieur qui apporte sur la période la plus forte contribution à la croissance.
2. DÉFICITS : Progression de la dette publique ralentie ; stabilité du déficit commercial
La croissance acquise au cours de l’année 2017 se traduit par la diminution relative de la dette publique en part du PIB, qui est passée en un an de 99,1% à 97,6% malgré une reprise au 1er trimestre 2018.
Le déficit commercial ne se résorbe pas. Il se maintient à environ 60 milliards d’euros par an.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : Baisse chaotique du chômage et forte hausse du coût du travail
Le taux de chômage poursuit sa décrue, de manière assez chaotique : il s’établit à 9,2% au 1er trimestre 2018, contre 9,6% un an plus tôt, après deux trimestres de baisse et deux trimestres de hausse.
Ce résultat est obtenu en dépit d'une forte reprise de la hausse du coût du travail au cours deux derniers trimestres.
4. CONFIANCE : Confiance des ménages à la baisse; retournement du climat des affaires
Après un plus haut atteint au lendemain de l’élection présidentielle, classiquement suivi d’une baisse, et une reprise en fin d’année, la confiance des ménages continue à se dégrader.
L’indicateur du climat des affaires, qui avait poursuivi sa hausse jusqu’en mai, est lui aussi reparti à la baisse en raison des incertitudes sur la conjoncture internationale.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
• L’Allemagne, loin devant, donne des signes de fléchissement
• L’Espagne est toujours dynamique
• L’Italie peine à sortir de son marasme
• Les pesanteurs de la France entravent son redressement
La reprise se confirme en Europe, toujours menée par l’Allemagne et par l’Espagne, dont le dynamisme ne faiblit pas. La France, en forte croissance en 2017, a mal commencé 2018. L'Italie reste à la peine.
Le taux de chômage reste élevé mais décroît très rapidement en Espagne. Il diminue lentement dans les autres pays, y compris en Allemagne, qui est au plein emploi avec 3,4% de chômeurs.
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il diminue quand la compétitivité croît et il faut donc lire le graphique à l’envers.
L’amélioration de cet indice - soit sa baisse - s’est interrompue à la fin 2015, sauf en Espagne, avec l’arrêt de la baisse de l’euro. Bien que relâchant quelque peu son effort, l'Allemagne reste de loin le pays qui réalise le meilleur score.
La persistance du déficit des comptes extérieurs de la France est préoccupante. Sur les 4 derniers trimestres, les soldes de la balance des paiements ont en effet été les suivants :
Allemagne : | +250 Md€ | Italie : | +46 Md€ | |
Espagne : | +25 Md€ | France : | –17 Md€ |
La confiance des consommateurs ne progresse plus dans la zone euro, sauf en Italie où elle avait fortement baissé en 2016 et au début de 2017, et elle s’érode en France.
Les menaces d’entraves à la liberté des échanges pèsent sur le climat économique, dont la dégradation s’est amorcée à la fin de 2017 après 5 années d’amélioration.
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Tableau de bord N°11Thème d'actualité: Une addiction accrue à la dépense publique
Supplément au N° 134-135 — Janvier-Février 2018
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Cette onzième édition du tableau de bord Ilissos analyse dans sa première page l’évolution inexorable de la dépense publique. Il poursuit dans les suivantes sa mise à jour périodique des indicateurs représentatifs de la situation économique du pays.
UNE ADDICTION ACCRUE À LA DÉPENSE PUBLIQUE
De 2007 à 2016, le total des dépenses publiques a augmenté de 23,7% en euros courants (soit 2,4% par an), leur part du PIB passant de 52,2% à 56%. Tous les postes de dépense sont en augmentation, à l’exception des acquisitions d’actifs et des intérêts, en diminution de 18% malgré l’accroissement de la dette, grâce à la forte baisse des taux. Le total des autres postes (les dépenses de fonctionnement) a augmenté de 28,3%.
Les recettes étant inférieures aux dépenses et ayant progressé moins vite (+22,2%), le besoin de financement (différence entre les dépenses et les recettes) a fortement augmenté, passant de 49,5 à 76 milliards d’euros (+53,5%). Si, au lieu de diminuer, les intérêts avaient progressé au même rythme que la dette, cet « effet de ciseau » aurait provoqué un déficit insupportable de plus de 120 Md€.
Qui est responsable ?
Les dépenses augmentent dans tous les secteurs de l’administration publique, la plus forte progression étant enregistrée par les organismes de sécurité sociale. Les administrations locales ont fait preuve dans cette période d’une relative modération (+16%), après l’envolée de leurs dépenses dans les années précédentes (+74% entre 1996 et 2007), justifiée en partie seulement par des transferts de charges de l’État.
Bien qu’il ait également un peu contenu la progression de ses dépenses, l’État est seul à l’origine de l’accroissement du besoin de financement des administrations publiques entre 2007 et 2016 : le sien a presque doublé, alors que le besoin total des autres secteurs a régressé. C’est donc l’État qui est responsable de l’augmentation de 77% de la dette publique, passée de 64,3% du PIB en 2007 à 96,3% en 2016.
Source des graphiques : Rapport économique, social et financier annexé aux projets de Loi de finances
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : Le rythme de la croissance a atteint 2% par an
Mis à jour le 30 Décembre 2017
Depuis le début de l’année, la croissance est régulière et frôle les 2% en rythme annuel.
Les contributions sur 4 trimestres ont été les suivantes :
Consommation : +1,1%
Investissement : + 1,0%
Stocks : + 0,0%
Solde extérieur : + 0,2%
La consommation continue à croître et l’investissement est en nette hausse
Bien que redevenu positif sur 4 trimestres pour la première fois depuis 2012, le solde extérieur reste le point faible de l’économie : la France souffre toujours d’un manque de compétitivité, sa croissance dépendant toujours plus de son environnement économique que de ses propres réformes.
2. DÉFICITS : La dette publique continue à croître ; le déficit commercial ne se résorbe pas
Mis à jour le 30 Décembre 2017
Les comptes publics sont toujours largement déficitaires. Au cours des 4 derniers trimestres la dette publique s’est encore rapprochée des 100% du PIB (98,1%), malgré la hausse de ce dernier.
Le déficit commercial ne se résorbe pas et reste à un niveau très élevé, supérieur à 60 milliards sur un an.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : Baisse lente du chômage et coût du travail toujours en hausse
Mis à jour le 30 Décembre 2017
Le taux de chômage poursuit sa lente décrue, pour s’établir à 9,4% au 3ème trimestre 2017. Cette baisse, qui est en partie imputable à la politique de mise en formation des chômeurs qui a été engagée, est contrariée par la baisse des emplois aidés.
Ce résultat est obtenu en dépit d'un coût du travail qui continue d’augmenter régulièrement.
4. INDICATEURS DE CONFIANCE : Nette embellie du climat des affaires; retournement inédit de la confiance des ménages
Mis à jour le 28 Décembre 2017
Comme lors des trois élections présidentielles précédentes, la confiance des ménages est retombée après s’être envolée. Mais, fait nouveau, une reprise est observable en novembre et décembre.
L’indicateur du climat des affaires poursuit de son côté sa franche progression, en lien avec l’amélioration de la conjoncture économique générale.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
L’Allemagne loin devant, l’Espagne dynamisée, l’Italie à la peine, la France sort lentement de son engourdissement
Mis à jour le 28 Décembre 2017
Mis à jour le 28 Décembre 2017
La reprise se confirme en Europe. Elle est toujours menée par l’Allemagne et par l’Espagne, dont le dynamisme ne faiblit pas. La France et surtout l'Italie ont plus de peine à retrouver la croissance. Le taux de chômage reste élevé mais décroît très rapidement en Espagne. Il diminue lentement dans les autres pays, y compris en Allemagne, qui est au plein emploi avec 3,6% de chômeurs.
Mis à jour le 30 Décembre 2017
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il diminue quand la compétitivité croît et il faut donc lire le graphique à l’envers.
L’amélioration de cet indice s’est interrompue à la fin 2015, sauf en Espagne, avec l’arrêt de la baisse de l’euro. Bien que relâchant quelque peu son effort, l'Allemagne reste de loin le pays qui réalise le meilleur score.
Mis à jour le 30 Décembre 2017
L’incapacité de la France à équilibrer ses comptes extérieurs est préoccupante. Sur les 4 derniers trimestres, les soldes de la balance des paiements ont en effet été les suivants :
Allemagne :+250 Md€
Italie : +47 Md€
Espagne : +21 Md€
France : –26 Md€
Mis à jour le 30 Décembre 2017
Mis à jour le 30 Décembre 2017
La confiance des consommateurs progresse légèrement dans la zone euro, y compris en Italie où elle avait fortement baissé en 2016 et au début de 2017, mais elle marque le pas en Espagne.
Le climat économique est lui partout en nette progression.
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Tableau de bord N°10Thème d'actualité: Paysage politique : analyse d’une rupture
Supplément au N° 130-131 — Juillet-Août 2017
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Cette dixième édition du tableau de bord Ilissos analyse dans sa première page les derniers résultats électoraux. Il poursuit dans les suivantes sa mise à jour périodique des indicateurs représentatifs de la situation économique du pays.
PAYSAGE POLITIQUE : ANALYSE D’UNE RUPTURE
La séquence électorale qui vient de s’achever a été riche en imprévus et a débouché sur un bouleversement du paysage politique. Les graphiques qui suivent permettent de mieux apprécier, d’une part l’évolution cyclique des résultats électoraux des grandes familles politiques depuis 1958, à partir des scores obtenus au premier tour des élections législatives, d’autre part les déplacements de voix intervenus entre le premier tour des présidentielles et celui des législatives au cours des récentes élections.
1958-2017 : la longue quête du centre pour trouver sa place
Des tendances lourdes apparaissent dans la répartition des votes entres les grandes familles politiques depuis 1958 :
─ montée de la gauche en 1981 avec l’arrivée de Mitterrand à la Présidence, suivie d’une longue période de stabilité ;
─ décrue de l’extrême gauche, à partir de la même année ;
─ apparition de l’extrême droite en 1986.
Des évolutions cycliques peuvent aussi être observées, notamment :
─ de la droite dans son ensemble : en perte de vitesse de 1968 à 1981, en regain de 1997 à 2007, puis de nouveau en déclin ;
─ de la répartition des voix entre droite classique et centre droit, le second ayant par deux fois été absorbé par la première, en 1986 et en 2002, après avoir mordu sur elle au cours des élections précédentes ;
─ une première tentative sans suite, avec le MODEM en 2007, d’établissement d’un centre indépendant ;
─ l’affaiblissement temporaire de l’extrême droite la même année.
Au regard de ces évolutions, l’élection de 2017 apparaît comme un véritable bouleversement, caractérisé par :
─ le surgissement d’un centre indépendant avec « La République en marche ! », au détriment de la droite et, plus encore, de la gauche dans son ensemble ;
─ la quasi disparition de la gauche classique, encore accentuée par la montée de l’abstention ;
─ la très forte baisse de la droite ;
─ la remontée de l’extrême gauche avec « Les Insoumis » ;
─ le maintien de ses positions par l’extrême droite.
L’avenir dira s’il s’agit là d’un phénomène éphémère, bientôt suivi par une récupération de la droite, de la gauche, ou des deux à la fois, comme on en a connu dans le passé, ou si le Président Macron réussira à installer durablement une force centrale indépendante en état de gouverner. L’orientation qu’il donnera à sa politique sera déterminante à cet égard.
De la présidentielle aux législatives : une rupture amplifiée ?
L’idée couramment admise est que les électeurs ont à cœur de ne pas se déjuger et donnent au Président élu une majorité lui permettant de remplir ses engagements. La forte progression de « La République en marche ! » en termes de répartition des votes exprimés semble valider cette règle, cette progression s’étant entièrement faite au détriment de la droite et de l’extrême droite.
Si on examine cette évolution en termes de pourcentage des votes par rapport aux inscrits, on voit qu’en réalité « La République en marche ! » a perdu des voix entre la présidentielle et les législatives et que son gain relatif est la conséquence de l’abstention massive des électeurs des autres familles, à l’exception toutefois de la gauche classique, qui, seule, a regagné des électeurs après le score catastrophique de son représentant à la présidentielle.
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : La reprise se confirme
Mis à jour le 1er Juillet 2017
La croissance a atteint 1% au cours du dernier semestre, après une quasi stagnation au cours du semestre précédent.
Le décollage reste toutefois assez lent : au cours des 4 derniers trimestres le PIB n'a progressé que de 1,1%, contre 1,2% au cours des 4 précédents.
Les contributions sur un an ont été les suivantes :
Consommation : +0,8%
Investissement : + 0,5%
Stocks : + 0,6%
Solde extérieur : - 0,8%
La consommation continue à croître et l’investissement repart, mais le solde extérieur continue à se dégrader, du fait d’un manque de compétitivité.
2. DÉFICITS : La dette publique frôle les 100% du PIB et la balance commerciale ne s'améliore pas
Mis à jour le 1er Juillet 2017
Après deux trimestres de relative amélioration, les comptes publics ont été à nouveau largement déficitaires au 1er trimestre 2017, ce qui a provoqué une remontée de son pourcentage par rapport au PIB, qui frôle à nouveau les 100%.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : Chômage en baisse et coût du travail en hausse
Mis à jour le 1er Juillet 2017
Le taux de chômage poursuit sa lente décrue, pour s’établir à 9,6% au 1er trimestre 2017. Cette baisse est en partie imputable à la politique de mise en formation des chômeurs qui a été engagée.
Ce résultat est obtenu en dépit d'un coût du travail qui continue d’augmenter.
4. INDICATEURS DE CONFIANCE : La confiance des ménages bondit
Mis à jour le 1er Juillet 2017
Comme lors des trois élections présidentielles précédentes la confiance des ménages s’est envolée au cours des deux derniers mois, pour atteindre un niveau qu’elle n’avait pas connu depuis mai 2007. Va-t-elle se maintenir à ce niveau élevé ou rapidement rechuter, comme ce fut le cas au cours des épisodes précédents ?
L’indicateur du climat des affaires poursuit de son côté sa progression, en lien avec l’amélioration de la conjoncture économique.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
L’Allemagne loin devant, l’Espagne dynamisée, l’Italie à la peine, la France sort lentement de son engourdissement
Mis à jour le 2 Juillet 2017
Mis à jour le 2 Juillet 2017
La reprise se confirme en Europe. Elle est menée par l’Allemagne, toujours loin devant et qui a ramené son taux de chômage à moins de 4%, et par l’Espagne, dont le dynamisme ne faiblit pas. La France et l'Italie ont plus de peine à retrouver la croissance. Le taux de chômage reste élevé mais décroît très rapidement en Espagne. Il diminue lentement dans les autres pays, y compris en Allemagne, qui est au plein emploi avec moins de 4% de chômeurs.
Mis à jour le 2 Juillet 2017
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il diminue d’autant plus que la compétitivité s’accroît davantage.
L’amélioration de cet indice s’est interrompu au 3ème trimestre 2015, sauf en Espagne, avec l’arrêt de la baisse de l’euro. Bien qu'ayant quelque peu relâché son effort, l'Allemagne reste de loin le pays qui a le plus progressé.
Mis à jour le 2 Juillet 2017
La balance des paiements de l'Allemagne a été excédentaire de plus de 250 M€ au cours des 4 derniers trimestres. Celle de la France reste déficitaire, tandis que l’Italie et l’Espagne sont en léger excédent.
Mis à jour le 2 Juillet 2017
Mis à jour le 2 Juillet 2017
Le Brexit a eu peu d’effet sur la confiance des consommateurs et sur le climat économique dans la zone euro. Ces deux indicateurs sont en effet généralement en progression depuis l’été 2016.
Les Italiens, désormais les plus pessimistes, ne suivent toutefois pas ce mouvement, au contraire des Français, revigorés par l’élection présidentielle, comme ce fut le cas en 2007
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Tableau de bord N°9Thème d'actualité: Les chiffres de la confiance
Supplément au N° 125-126 — Février-Mars 2017
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Cette neuvième édition du tableau de bord Ilissos illustre dans sa première page le dossier du numéro sur la confiance. Il poursuit dans les suivantes sa mise à jour périodique des indicateurs représentatifs de la situation économique du pays.
Jean-Charles Paracuellos
LES CHIFFRES DE LA CONFIANCE
Les indices de confiance des ménages publiés chaque mois par Eurostat montrent que la France souffre d’un déficit par rapport aux autres pays de l’Union européenne.
Au cours des 15 dernières années, la confiance des Français s’est en effet presque toujours située au-dessous de celle de la moyenne des Européens dans leur ensemble, comme le montre le premier graphique1.
Deux faits marquants sont à relever sur ce graphique :
1. La courbe de la France n’a dépassé celle de l’UE que dans les très courtes périodes des élections à la présidence de la République.
2. Le déficit s’est accentué au cours du quinquennat qui s’achève.
Un lien semble donc exister entre qualité du gouvernement - laquelle a suscité au début des trois derniers quinquennats des espoirs vite déçus - et moral de la nation.
Confiance et sentiment d’appartenance
Une analyse distinguant les pays de l’Union en fonction de leur régime - royaume ou république, les premiers rassemblant un peu moins du tiers de la population totale - apporte sur ce lien un éclairage complémentaire :
La différence entre les deux catégories est flagrante ; il semble bien que l’incarnation de la nation dans la personne d’un souverain soit un facteur de confiance important.
Ces observations renforcent l’idée selon laquelle la première condition de la confiance est le sentiment d’appartenance à la nation.
Confiance et niveau d’assistance
Un autre facteur de la confiance est suggéré par l’analyse de la relation entre celle-ci et le niveau des dépenses publiques, dont rendent compte le troisième graphique et le tableau qui le suit2.
On voit qu’à un niveau élevé de dépenses publiques ne correspond pas un supplément de confiance. C’est même le contraire. Sur les 15 années couvertes par l’analyse, l’indice de confiance moyen est en raison inverse du niveau des dépenses publiques, les divergences étant particulièrement nettes sur les 4 dernières années.
Loin d’être un facteur de confiance, le bénéfice de la protection de l’État apparaît donc plutôt comme un facteur de défiance.
1 Les indices moyens par groupe de pays ont été calculés en pondérant les données brutes de chaque pays par le chiffre de sa population en 2010.
2 Le classement des pays en fonction du niveau de ses dépenses publiques repose sur les chiffres du PIB donnés par Eurostat pour l’année 2012 :
● < 45% : Allemagne, Bulgarie, Estonie, Irlande, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pologne, République tchèque, Roumanie, Slovaquie ;
● de 45 à 52% : Autriche, Chypre, Croatie, Espagne, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Slovénie ;
● > 52% : Belgique, Danemark, Finlande, France, Grèce, Suède.
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : Une reprise encore très hésitante
Mis à jour le 10 Janvier 2017
Après une nette augmentation au 1er trimestre (+0,6%), succédant à 2 trimestres de reprise, la croissance a à négative au 2ème trimestre et est restée atone au second semestre.
Au cours des 4 derniers trimestres le PIB n'a progressé que de 1,1%, avec les contributions suivantes :
Consommation : + 1,5% | Investissement : + 0,5% |
Stocks : - 0,5% | Solde extérieur : - 0,3% |
La consommation reste donc le principal moteur de cette faible croissance, tandis que le solde extérieur continue à se dégrader, en dépit de la baisse de l'euro et du prix du pétrole.
2. DÉFICITS : Légère amélioration sur la dernière période, mais les tendances restent négatives
Mis à jour le 10 Janvier 2017
L'augmentation de la dette publique a été plus forte au second trimestre 2016 qu'au cours des trimestres précédents, avant de se réduire un peu au 3ème, et son pourcentage par rapport au PIB s'est encore accru sur les 4 derniers trimestres.
Le déficit commercial s'est à nouveau creusé au cours de cette période, en dépit de la baisse du prix du pétrole. Cette rechute aurait été encore plus nette si ce prix était resté à son niveau de 2012.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : Lente décrue du chômage et stabilisation du coût du travail
Mis à jour le 10 Janvier 2017
Le taux de chômage a encore diminué au second trimestre 2016, avant une légère remontée au 3ème, pour s'établir à 9,7%. Cette baisse n'est plus imputable aux emplois aidés du secteur non marchand, dont l'effectif n'est plus qu'en légère augmentation, mais à la politique de mise en formation des chômeurs qui a été engagée.
Ce résultat est obtenu en dépit d'un coût du travail qui se stabilise à un niveau élevé, après une forte augmentation au 1er trimestre 2016.
4. INDICATEURS DE CONFIANCE : Nette amélioration du climat des affaires en décembre
Mis à jour le 10 Janvier 2017
Ni le Brexit, ni l'attentat du 14 juillet à Nice, n'ont influencé notablement le moral des ménages et le climat des affaires.
L’indicateur de confiance des ménages est en légère progression depuis l'été. Après une période d'hésitation, celui du climat des affaires s'est fortement redressé en décembre.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
L’Allemagne loin devant, l’Espagne dynamisée, l’Italie à la peine, la France sort lentement de son engourdissement
Mis à jour le 10 Janvier 2017
Mis à jour le 17 Janvier 2017
Une lente reprise se confirme en Europe. Elle est menée par l’Allemagne, qui poursuit sa marche en tête et a ramené son taux de chômage à près de 4%, et par l’Espagne, dont le dynamisme ne faiblit pas. L'Italie, où le chômage croît à nouveau, peine en revanche à sortir de son marasme. La France tend à suivre le mouvement, avec un taux de croissance qui reste inférieur à la moyenne de la zone euro, et un taux de chômage qui décroît à un rythme proche de celui de la moyenne de la zone, pour passer tout juste sous la barre des 10%.
Mis à jour le 10 Janvier 2017
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il est d’autant plus faible que la compétitivité est élevée.
L’amélioration de la compétitivité s’est interrompue au 3ème trimestre 2015, avec l’arrêt de la baisse de l’euro. Bien qu'ayant quelque peu relâché son effort, l'Allemagne reste de loin la plus compétitive.
Mis à jour le 10 Janvier 2017
La balance des paiements est toujours de plus en plus excédentaire en Allemagne, tandis que l’Espagne et l’Italie confirment leur rétablissement. La France est repassée dans le rouge après avoir frôlé l'équilibre en 2015.
Mis à jour le 17 Janvier 2017
Mis à jour le 17 Janvier 2017
Le Brexit n'a eu qu'un effet limité sur la confiance des consommateurs et sur le climat économique. Ces deux indicateurs sont en effet restés stables ou en légère augmentation depuis le printemps.
Les Italiens ne suivent toutefois pas ce mouvement : ils disputent maintenant aux Français le dernier rang, avec un indice de confiance des consommateurs en forte baisse en Italie et un indicateur de climat économique en hausse sensible en france.
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Tableau de bord N°8Thème d'actualité: Espace maritime / Royaume Uni avant brexit
Supplément au N° 121-122 — Août-Septembre 2016
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Cette huitième édition du tableau de bord Ilissos illustre dans sa première page le dossier du numéro sur la mer et fournit quelques repères pour situer le Royaume Uni à l’heure du Brexit.
Il poursuit dans les suivantes sa mise à jour périodique des indicateurs représentatifs de la situation économique du pays.
L'ESPACE MARITIME DE LA FRANCE
LE ROYAUME UNI AVANT LE BREXIT
Aujourd’hui 3ème pays de l’UE par sa population, le Royaume Uni devrait devenir le 1er en 2050 selon les projections d’Eurostat, devant l’Allemagne et la France qu’il distancerait largement en 2080.
Son PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat le place un peu au-dessus de la moyenne de la zone euro et devant la France.
Son taux de chômage est voisin de celui de l’Allemagne (5%).
Avec un déficit de 4,4% du PIB, ses finances publiques sont encore plus déséquilibrées que celles de la France, malgré un niveau de dépenses très inférieur au nôtre (43,2% contre 57%), en raison d’une limitation drastique des impôts : ses recettes représentent 38,8% du PIB, contre 44,6% en Allemagne et 53,5% en France.
Bien qu’ayant la maîtrise de sa monnaie le Royaume Uni est loin d’équilibrer sa balance commerciale et sa balance des paiements. Son commerce extérieur affiche un déficit de 2% du PIB, contre 1,4% en France et des excédents de 3,3% dans l’ensemble de l’UE, de 4,4% dans la zone euro et de 7,8% en Allemagne. Celui de sa balance des paiements a atteint 5,2% du PIB en 2015.
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : Une reprise encore hésitante
Mis à jour le 13 Septembre 2016
Après une nette augmentation au 1er trimestre (+0,7%), succédant à 2 trimestres de reprise, la croissance a à nouveau stagné au 2ème trimestre.
Au cours des 4 derniers trimestres le PIB a progressé de 1,3%, avec les contributions suivantes :
Consommation : + 1,3% | Investissement : + 0,6% |
Augmentation des stocks : + 0,2% | Solde extérieur : - 0,8% |
La consommation reste donc le principal moteur de la légère amélioration de la période récente, tandis que le solde extérieur se dégrade en dépit de la baisse de l'euro et du prix du pétrole.
2. DÉFICITS : La courbe de la dette s'inverse... dans le mauvais sens et le déficit commercial se creuse
Mis à jour le 3 Octobre 2016
La dette publique s'est plus fortement accrue au second trimestre 2016 qu'au cours des trimestres précédents, entraînant à nouveau la hausse de son pourcentage par rapport au PIB.
Le déficit commercial tend lui aussi à se creuser à nouveau, en dépit de la baisse du prix du pétrole. Cette rechute aurait été beaucoup plus nette si le prix du pétrole était resté à son niveau de 2012.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : Lente résorption du chômage, malgré une augmentation accélérée du coût du travail
Mis à jour le 13 Septembre 2016
Le taux de chômage a à nouveau diminué au second trimestre 2016, pour s'établir à 9,6%. Cette baisse n'est plus imputable aux emplois aidés du secteur non marchand, dont l'effectif n'est plus qu'en légère augmentation.
Ce résultat est obtenu en dépit de la progression du coût du travail, qui s’est fortement accélérée au 1er trimestre 2016.
4. INDICATEURS DE CONFIANCE : Une opinion attentiste
Mis à jour le 13 Septembre 2016
Ni le Brexit, ni l'attentat du 14 juillet à Nice, n'ont influencé notablement le moral des ménages et le climat des affaires : c'est l'attentisme qui prévaut dans cette période préélectorale
L’indicateur de confiance des ménages ne progresse plus depuis l’automne 2015. Celui du climat des affaires reste hésitant après un sursaut en mai.
Ces deux indicateurs continuent à placer les Français parmi les plus pessimistes des Européens (voir page suivante).
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
L’Allemagne loin devant, l’Espagne dynamisée,
l’Italie à la peine, la France sort de son engourdissement
Mis à jour le 18 Juillet 2016
Mis à jour le 13 Septembre 2016
Une lente reprise se confirme en Europe. Elle est menée par l’Allemagne qui poursuit sa marche en tête et a ramené son taux de chômage au-dessous de 5%. Le dynamisme de l’Espagne ne faiblit pas et l’inversion de tendance s'amorce difficilement en Italie. La France suit le mouvement, avec un taux de croissance légèrement inférieur à la moyenne de la zone euro, et un taux de chômage qui décroît également à un rythme un peu inférieur à celui de cette dernière, peinant à passer sous la barre des 10%.
Mis à jour le 3 Septembre 2016
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il est d’autant plus faible que la compétitivité est élevée.
L’amélioration de la compétitivité s’est interrompue au 3ème trimestre 2015, avec l’arrêt de la baisse de l’euro. Bien qu'ayant quelque peu relâché son effort, l'Allemagne reste de loin la plus compétitive
Mis à jour le 3 Septembre 2016
La balance des paiements est toujours de plus en plus excédentaire en Allemagne, tandis que l’Espagne et l’Italie confirment leur rétablissement. La France est repassée dans le rouge après avoir frôlé l'équilibre en 2015.
Mis à jour le 13 Septembre 2016
Mis à jour le 13 Septembre 2016
Le Brexit n'a eu qu'un effet limité sur la confiance des ménages et sur le climat économique, qui s'inscrivent en légère baisse depuis le début de l'année, sans inflexion notable au cours de l'été.
La perte de confiance des consommateurs est plus notable en Italie et c'est toujours en france que les deux indicateurs sont au plus bas.
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Tableau de bord N°7Thème d'actualité: Singularités françaises
Supplément au N° 117-118 — Février-Mars 2016
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Cette septième édition du tableau de bord Ilissos illustre dans sa première page quelques unes des singularités françaises et poursuit dans les suivantes sa mise à jour périodique des indicateurs représentatifs de la situation économique du pays.
SINGULARITÉS FRANÇAISES, en quelques chiffres *
Le modèle social français fait envie au monde entier …
… mais les Français le payent au prix fort …
… et à crédit : seule la Grèce dépasse la France par le niveau de sa dette parmi les pays où celle-ci continue d’augmenter.
Le remboursement de cette dette semble toutefois assuré :
– les Français font travailler les immigrés …
–- et ils font des enfants.
Encore faudrait-il qu’ils leur donnent les moyens de réussir, ce qu’ils oublient de faire (Jules Ferry doit se retourner dans sa tombe !).
L'air est pur dans un pays désindustrialisé électrifié au nucléaire …
… où les Français se donnent le loisir de le respirer librement …
… dans chacun de leur petits villages
Une ombre au tableau cependant : les Français disent manquer "d'amis sur qui compter" (serait-ce la rançon de leur individualisme ?).
Heureusement l'administration française, la meilleure du monde, veille ; elle prend les bonnes décisions, sans avoir à consulter les citoyens.
Mais pourquoi donc les Français sont-ils si pessimistes dans ce pays de Cocagne ?
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : Poursuite d'une reprise modérée alimentée par la consommation
Mis à jour le 3 Mai 2016
La croissance de 0,5% enregistrée au 4ème trimestre 2015 provient, pour l'essentiel, de la consommation et, pour une faible part, de l’investissement qui lui apporte, pour le 2ème mois consécutif, une contribution positive. Celle du solde extérieur reste au contraire négative.
Au cours des 4 derniers trimestres le PIB a progressé de 1,3%, avec les contributions suivantes :
Consommation : + 1,2% | Investissement : + 0,4% |
Augmentation des stocks : + 0,6% | Solde extérieur : - 0,9% |
La consommation reste donc le principal moteur de la légère amélioration de la période récente, tandis que le solde extérieur se dégrade en dépit de la baisse de l'euro et du prix du pétrole.
2. DÉFICIT : La dette croît moins vite que le PIB, mais le déficit commercial se creuse
Mis à jour le 3 Mai 2016
La dette publique continue d'augmenter mais son rapport au PIB a diminué au cours des 2 derniers trimestres de 2015, après une forte augmentation au 1er, pour s'établir à 95,7%, contre 95,3% au 4ème trimestre 2015.
Le déficit commercial est en revanche reparti à la hausse en février 2016, à plus de 5 Md€. Il aurait été de plus de 8 Md€ si le prix du pétrole était resté à son niveau de 2012.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : L'inversion se fait encore attendre
Mis à jour le 8 Mars 2016
Le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) n’a toujours pas d’incidence notable sur le coût du travail et sur l’emploi.
L’indice du coût du travail poursuit sa lente progression.
Le taux de chômage au sens du BIT s'est stabilisé légèrement au=dessus de 10%. Il serait de 10,6% sans les emplois aidés du secteur non marchand, dont le Ministère du travail publie chaque année les effectifs (les chiffres de 2015 ont été extrapolés).
4. INDICATEURS DE CONFIANCE : Attentisme des entrepreneurs, scepticisme des ménages
Mis à jour le 3 Mai 2016
L’indicateur de confiance des ménages stagne depuis l'été 2015. Celui du climat des affaires est reparti à la baisse en en début d'année.
Ces deux indicateurs continuent à placer les Français parmi les plus pessimistes des Européens, chez lesquels on note au contraire depuis peu une certaine reprise de confiance (voir page suivante).
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
L’Allemagne loin devant, l’Espagne dynamisée, l’Italie à la peine, la France encore engourdie
Mis à jour le 3 Mai 2016
Mis à jour le 3 Mai 2016
Une lente reprise se confirme en Europe. Elle est menée par l’Allemagne qui poursuit sa marche en tête et a ramené son taux de chômage au-dessous de 5%. Le dynamisme de l’Espagne ne faiblit pas et l’inversion de tendance se confirme en Italie, avec encore quelques hésitations. La France se maintient sur une trajectoire sans relief, avec une croissance modérée et un taux de chômage qui reste aux environs de 10%.
Mis à jour le 3 Mai 2016
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il est d’autant plus faible que la compétitivité est élevée.
L’amélioration de la compétitivité s’est interrompue au 3ème trimestre 2015, avec l’arrêt de la baisse de l’euro.
Mis à jour le 3 Mai 2016
La balance des paiements est toujours de plus en plus excédentaire en Allemagne. Celles de l'Italie et de l'Espagne continuent à s'améliorer. La France a tout juste rétabli la sienne.
Mis à jour le 3 Mai 2016
Mis à jour le 3 Mai 2016
Une certaine reprise de confiance s'esquisse dans la zone Euro après une période de doute, notamment en Allemagne où elle s'était sensiblement dégradée depuis l'été 2015.
Elle est moins nette en Espagne à raison des incertitudes politiques que traverse le pays.
La confiance des Français évolue à rebours de la tendance générale, avec une nouvelle baisse au cours des derniers mois.
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Tableau de bord N°6Thème d'actualité: La Chine en tête du monde développé ?
Supplément au N° 113-114 — Août-Septembre 2015
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Cette sixième édition du tableau de bord Ilissos complète dans sa première page le dossier de ce numéro sur la Chine, en présentant quelques indicateurs rendant compte de sa position actuelle dans la trajectoire de sa révolution économique. Les pages suivantes montrent l’évolution récente des indicateurs sélectionnés par Ilissos pour retracer la situation économique de la France, et la placer en regard de celle de ses principaux voisins de la zone euro.
La Chine en tête du monde développé ?
À entendre ceux qui s’émerveillent de la formidable transformation opérée par la Chine au cours des trois dernières décennies, celle-ci serait en passe de prendre la tête du monde développé, laissant derrière elle les États-Unis, l’Europe et le Japon. À y regarder de plus près, on constate qu’elle a encore beaucoup d’obstacles à surmonter avant de rejoindre cette avant-garde.
La Chine s’est certes rapprochée des standards occidentaux,
notamment quant à sa démographie…
et à la structure de son économie…
… avec un effort marqué sur les nouvelles technologies et sur l’innovation …
… mais il lui reste beaucoup de chemin à parcourir :
Son PIB par habitant atteint à peine le tiers de la moyenne de ceux des pays membres de l’OCDE. À supposer qu’elle garde par rapport à ces derniers un différentiel de croissance de l’ordre de 5%, elle ne parviendrait à les égaler en terme de développement qu’en 2037. Or cela est loin d’être garanti au vu des difficultés qu’elle rencontre actuellement, en raison même de sa « normalisation ».
Avec un tiers de ses emplois dans l’agriculture, au lieu des deux tiers il y a trente ans, la Chine n’a encore accompli qu’à moitié sa révolution agricole. La masse de petits paysans qu’il lui reste à reconvertir pour rejoindre, sur ce critère, les standards occidentaux est considérable. À quoi les employer quand les industries à bas coût de main-d’œuvre se délocalisent vers des pays moins développés ?
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : la consommation est toujours seule à progresser
Mis à jour le 16 Août 2015
La croissance de 0,7% enregistrée au 1er trimestre 2015 était due à la progression de la consommation et à une augmentation temporaire des stocks. Au 2ème trimestre on est revenu à une croissance nulle, la consommation ayant stagné, le restockage ayant cessé et les investissements n'ayant pas repris. Seul point positif : le solde extérieur a cessé de se dégrader, la baisse de l'euro et celle du pétrole ayant enfin produit leurs effets sur le commerce extérieur.
Au cours des 4 derniers trimestres le PIB a progressé de 1%, avec les contributions suivantes :
Consommation : +1,4% | Investissement : - 0,2% |
Augmentation des stocks : - 0,2% | Solde extérieur : + 0,0% |
La consommation reste donc le seul moteur de la légère amélioration de la période récente.
2. DÉFICIT : La dette publique approche les 100% du PIB
Mis à jour le 16 Octobre 2015
La dette publique continue à croître à un rythme soutenu : son rapport au PIB a augmenté de 2,4% au cours des 4 derniers trimestres, soit au même rythme qu'au cours des 4 trimestres précédents. Il a ainsi atteint 97,6% au 1er trimestre 2014.
Le déficit commercial est en diminution. Il a été de 44,4 milliards d’euros au cours des 12 derniers mois (septembre 2014 – août 2015), contre 62,9 Md€ au cours des 12 mois précédents. Ce ralentissement est dû pour l'essentiel à des facteurs extérieurs : baisse de l'euro, qui a favorisé les exportations (+4,2% sur les 12 derniers mois par rapport à la période précédente), baisse du prix du pétrole, qui a entraîné une très légère diminution des importations en dépit de l'augmentation de la consommation.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : Les réformes tardent toujours à produire leurs effets; le coût du travail repart à la hausse
Mis à jour le 26 Septembre 2015
Le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) n’a encore eu que peu d’effets sur le coût du travail et sur l’emploi.
L’indice du coût du travail a repris sa remontée au 1er trimestre 2015 et a fortement augmenté au second, après deux années de relative stabilité.
Le taux de chômage au sens du BIT reste au niveau de 10% atteint au 3ème trimestre 2014. Il le dépasserait sensiblement sans une révision par l’INSEE de sa méthode de calcul en 2013 et la création des emplois d’avenir, dont le nombre ne peut qu’être estimé, le gouvernement communiquant sur le flux de contrats signés, mais non sur le stock d’encours.
4. INDICATEURS DE CONFIANCE : Regain d'optimisme dans les ménages, entrepreneurs encore hésitants
Mis à jour le 26 Septembre 2015
L’indicateur de confiance des ménages a fortement augmenté en septembre après 5 mois de stabilité. Celui du climat des affaires tend à s'améliorer, comme dans le reste de l'Europe, mais il a marqué une pause en septembre.
En dépit de leur amélioration, ces deux indicateurs continuent à placer les Français parmi les plus pessimistes de l’UE (voir page suivante).
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
L’Allemagne relancée, l’Espagne dynamisée, l’Italie à la peine, la France encore engourdie
Mis à jour le 26 Septembre 2015
Mis à jour le 16 Octobre 2015
La timide reprise qui s’amorce en Europe est menée par l’Allemagne qui poursuit sa marche en tête et a ramené son taux de chômage sous la barre des 5%. Le retournement de situation est particulièrement net en Espagne et il se confirme en Italie. La France est la seule à voir son taux de chômage repartir à la hausse.
Mis à jour le 16 Octobre 2015
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il est d’autant plus faible que la compétitivité est élevée.
Du fait de la baisse de l'euro, la compétitivité est en forte augmentation depuis un an dans les 4 pays mis en comparaison, et plus encore dans l'ensemble de la zone euro.
Mis à jour le 16 Octobre 2015
L’Espagne et mieux encore l’Italie ont rééquilibré leur balance des paiements. L’Allemagne accumule toujours plus d’excédents. La France, qui avait commencé à améliorer sa posion au second semestre 2014, n'a pas communiqué ses résultats en 2015 : la statistique publié par Eurostat explique cette lacune, propre à la France, par le caractère confidentiel des chiffres !
Mis à jour le 16 Octobre 2015
Mis à jour le 16 Octobre 2015
La confiance des consommateurs, qui était repartie à la hausse entre octobre 2014 et mars 2015, tend à s'éroder, sauf en France et en Italie où l'on constate une reprise depuis l'été.
Le climat économique tend au contraire à s'améliorer dans l’ensemble de la zone euro, l'Italie affichant la plus forte progression et ayant rejoint l'Espagne en tête, avec un indice supérieur à celui de l'Allemagne.
La France suit le mouvement avec retard.
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Tableau de bord N°5Thème d'actualité: L'école
Supplément au N° 109-110 — Février-Mars 2015
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Cette cinquième édition du tableau de bord Ilissos complète dans sa première page le dossier de ce numéro sur l’école, en présentant les résultats de la dernière enquête PISA. Dans la continuité des éditions précédentes, les pages suivantes montrent l’évolution récente des indicateurs sélectionnés par Ilissos pour retracer la situation économique de la France, et la placer en regard de celle de ses principaux voisins de la zone euro.
CLASSEMENT PISA : une anticipation des performances futures des nations
L’enquête PISA (Program for International Student Assessment), conduite tous les trois ans par l’OCDE depuis 2000, vise à évaluer « dans quelle mesure les élèves âgés de 15 ans ont acquis des connaissances et compétences essentielles pour pouvoir participer pleinement à la vie de nos sociétés modernes ». Elle repose sur des épreuves écrites à base de QCM dans trois domaines - mathématiques, compréhension de l’écrit, sciences et résolution de problèmes - pour lesquels elle fournit un score en nombre de points. La dernière a été menée en 2012, dans 64 pays, auprès de 510 000 élèves.
Nous rendons compte ici des résultats obtenus dans 29 de ces pays, et en moyenne dans les pays de l’OCDE, en faisant ressortir pour chacun les variations de score par rapport aux précédentes enquêtes. Ces variations sont annualisées dans les résultats publiés, pour tenir compte du fait que tous les pays ne sont pas entrés à la même date dans l’enquête. Nous les avons extrapolées sur 10 ans pour les rendre plus visibles, et en avons déduit la variation théorique du rang de classement en résultant sur cette période. Bien que celle-ci ne soit pas effectivement couverte par l’enquête dans tous les pays, le résultat obtenu traduit bien la tendance réelle des évolutions en cours.
Shanghai, Hong-Kong et Singapour trustent les trois premières places dans chacune des disciplines, suivies par le Japon, la Corée et Taipei (non représentée). On note la progression remarquable de Singapour, spécialement en compréhension de l’écrit, où elle est passée du milieu de tableau à la 3ème place en dépit de ses quatre langues officielles.
Autrefois en tête du classement, la Finlande est sévèrement rétrogradée mais reste en tête des pays européens, talonnée par l’Estonie et la Pologne, en forte progression. La Suède subit une dégradation encore plus spectaculaire. Le Danemark et la Norvège perdent également quelques points. Il est permis de s’interroger sur un lien possible entre l’évolution du score PISA dans les pays scandinaves et la vague d'immigration à laquelle ils sont confrontés.
Avec un bon taux de progression dans les trois disciplines, l’Allemagne se situe maintenant au-dessus de la moyenne de l’OCDE.
Avec des scores assez stables, la France et le Royaume-Uni sont au coude à coude autour de cette moyenne. La France tend à s’en rapprocher : en mathématiques et en compréhension de l’écrit, elle est un peu au-dessus mais perd des places, en sciences elle l’a rejointe en gagnant quelques places.
Un peu plus mal notées, l’Italie est en progression et l’Espagne est stable, de même que les États-Unis, qui perdent toutefois quelques places en compréhension de l’écrit.
On trouve dans le bas du tableau des pays en progression sensible, parmi lesquels Israël, la Turquie, la Roumanie, la Bulgarie, le Brésil et le Qatar. Le Pérou, non représenté ici, ferme la marche.
Les capacités d’acquisition des compétences mesurées par l’enquête PISA préfigurent pour une large part les performances futures des pays qui ont accepté de s’y soumettre. Cela est vrai en particulier du niveau de compétence en mathématiques qui est, selon l’OCDE, « une variable prédictive probante de l’évolution des jeunes adultes ».
On voit que la France a de gros efforts à faire en matière d’éducation pour retrouver dans l’avenir la place qu’elle ambitionne dans le concert des nations.
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : nouvelle poussée de la consommation
Une croissance de 0,6% est enregistrée au 1er trimestre 2015. Elle a pour origine une poussée de la consommation et un regonflement des stocks, qui ont apporté l'une et l'autre 0,5% de plus au PIB, l’investissement continuant à se contracter légèrement et le solde extérieur à accroître sa contribution négative (-0,4%).
Au cours des 4 derniers trimestres le PIB a progressé de 0,7%, les contributions des quatre composantes de l’activité à cette augmentation ayant été les suivantes :
Consommation : +1,4% | Investissement : - 0,4% |
Augmentation des stocks : + 0,4% | Solde extérieur : - 0,7% |
La consommation est donc le seul moteur de la légère amélioration de la période récente.
Il est prématuré de voir dans ce résultat le signe d'une reprise durable de la croissance. Au 2ème trimestre 2013 déjà une croissance de 0,8% avait été enregistrée - avec cette fois des contributions légèrement positives des investissements et du solde extérieur, mais ce rebond n'avait été qu'un feu de paille, les 4 trimestres suivants s'étant soldés par une diminution du PIB de 0,2%.
2. DÉFICIT : Le redressement n'est pas encore perceptible
La dette publique continue à croître à un rythme soutenu : son rapport au PIB a augmenté de 3% au cours des 4 derniers trimestres, contre 2,7% au cours des 4 trimestres précédents. Il a ainsi atteint 95% au 4ème trimestre 2014,
Le déficit commercial a un peu diminué en 2014 : il a été de 51 milliards d’euros au cours des 12 derniers mois (d'avril 2014 à mars 2015), contre 61,5 Md€ en 2013 et 63,5Md€ en 2014. Ce ralentissement est dû à la diminution des importations, liée à la baisse du prix du pétrole et à la conjoncture, et non aux exportations, sur lesquelles la baisse de l'euro n'a pas encore eu d'effets et qui sont restées stables. Ce déficit tend d'ailleurs à augmenter à nouveau depuis novembre 2014. Les baisses de l'euro et du prix du pétrole n'ont donc pas pour l'instant l'effet positif espéré sur l'équilibre de notre commerce extérieur.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : les réformes tardent à produire leurs effets
Le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) n’a encore eu que peu d’effets sur le coût du travail et sur l’emploi.
L’indice du coût du travail a continué à augmenter en 2014, après un léger fléchissement en début d’année.
Le taux de chômage au sens du BIT est reparti à la hausse et a atteint la barre des 10%. Il l'aurait même sensiblement dépassée sans une révision par l’INSEE de sa méthode de calcul en 2013 et la création des emplois d’avenir.
Le nombre de ces emplois ne peut qu’être estimé, le gouvernement communiquant sur le flux de contrats signés, mais non sur le stock d’encours.
4. INDICATEURS DE CONFIANCE : une lueur d’espoir derrière le pessimisme ?
L’indicateur de confiance des ménages continue à progresser, dans un climat européen qui s'améliore, en particulier en Italie et en Espagne (voir page 4).
Celui du climat des affaires a amorcé une timide reprise en mars.
En dépit de cette amélioration, ces deux indicateurs continuent à placer les Français parmi les plus pessimistes de l’UE.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
L’Allemagne repart, l’Espagne dynamisée, l’Italie incertaine, la France à la traîne
Une timide reprise s’amorce en Europe. Elle est menée par l’Allemagne qui poursuit sa marche en tête et a ramené son taux de chômage à 5%. L’Espagne a clairement commencé à retourner une situation dramatique, tandis que l’Italie peine à inverser sa courbe. La France se maintient sur une trajectoire sans relief, avec une croissance atone et un taux de chômage qui continue à croître et dépasse maintenant 10%.
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il est d’autant plus faible que la compétitivité est élevée (les chiffres publiés pour le 4ème trimestre 2013 présentent une anomalie inexpliquée).
Après 3 trimestres incertains la compétitivité s'est à nouveau améliorée en Europe aux 3ème et 4ème trimestres 2014.
L’Italie et l’Espagne ont rééquilibré leur balance des paiements, mais un infléchissement de tendance apparaît en Espagne. L’Allemagne accumule de plus en plus d’excédents. Seule la France, qui n’a encore que légèrement amélioré sa position, continue à présenter une balance déficitaire.
Après une rechute au second semestre 2014, l'indice de confiance des consommateurs est reparti à la hausse en Europe. L'indicateur de climat économique, qui était hésitant, s'améliore également, particulièrement en Espagne et en Italie, où il a dépassé celui de l'Allemagne.
La France suit le mouvement avec retard et continue à se distinguer par son pessimisme.
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Tableau de bord N°4Thème d'actualité: L'énergie
Supplément au N° 105-106 — Juin-Juillet 2014
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Cette quatrième édition du tableau de bord Ilissos complète dans sa première page le dossier de ce numéro sur l’énergie. Les pages suivantes montrent l’évolution récente des indicateurs sélectionnés par Ilissos pour retracer la situation économique de la France, en regard de celle de ses principaux voisins de la zone euro.
Jean-Charles Paracuellos
ÉLECTRICITÉ : production et consommation restent stables
La consommation intérieure d’électricité a été en 2012 comme en 2005 de 482 térawatts-heures. La structure de la production n’a que légèrement évolué depuis cette date : la part des énergies renouvelables dans la production est passée de 10 à 14%, quand celles du nucléaire et du thermique classique ont baissé chacune de 2%. De l’ordre de 10% de cette production est exportée.
ÉNERGIES RENOUVELABLES : le nucléaire à 50% n’est pas en vue
La production primaire d’énergie renouvelable a augmenté en France de 44% entre 2005 et 2012, passant de 16 à 23 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep). Elle est à comparer aux importations de pétrole brut, qui ont chuté dans le même temps de 84 à 57 millions de tonnes
57% de cette énergie est d’origine « bio » (biocarburants, biogaz et filière bois-énergie) et plus de la moitié de l’augmentation globale provient de ces filières. 23% est d’origine « géo » (hydraulique et géothermie). Bien qu’en très forte augmentation (x 6), la contribution des énergies nouvelles - pompes à chaleur, éolien et solaire (essentiellement thermique) - n’est encore que de 14%, le reste venant de l’exploitation des déchets urbains et des résidus agricoles (6%).
Au regard de ces chiffres, l’objectif de limitation à 50% de la part du nucléaire dans la production d’électricité en 2025 paraît quasi impossible à atteindre. En supposant que la consommation totale reste stable, ainsi que la production d’électricité thermique et hydraulique, et que la production des filières « bio » augmente encore de 50%, il faudrait en effet pour l’atteindre multiplier par 10, entre 2012 et 2025, la production des énergies nouvelles et fermer 7 des 19 centrales nucléaires en activité. Les nouvelles sources étant intermittentes, on peut d’ailleurs douter que ce « mix » réponde en permanence à la demande.
ÉNERGIES FOSSILES : le charbon brûle, les réserves de pétrole et de gaz ne s’épuisent pas
La consommation d’énergies fossiles dans le monde a augmenté de 30% de 2002 à 2012. Le charbon, dont la consommation a bondi de 55%, a pris une large part à cette augmentation. Ses réserves ont de ce fait été fortement entamées au cours de la dernière décennie. Depuis vingt ans les réserves prouvées de pétrole ont en revanche augmenté plus vite que sa consommation, tandis que celles du gaz naturel se sont à peu près maintenues, Cette statistique ne prend pas en compte le gaz de schiste, dont les réserves ne sont pas encore connues avec précision.
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT : une courbe désespérément plate
Seule une nouvelle poussée légère de la consommation a maintenu le PIB à l'étale au cours du dernier trimestre. L’investissement continue à se contracter et le solde extérieur reste négatif.
Le PIB est resté stable sur les 4 derniers trimestres (+0,1%). Il aurait diminué de 0,3% sans une augmentation des stocks.
2. DÉFICIT : Le redressement n'est pas encore perceptible
La dette publique continue à croître à un rythme qui ne se ralentit que très faiblement : son rapport au PIB a augmenté de 2,5% au cours des 4 derniers trimestres, contre 2,7% au cours des 4 trimestres précédents. Il a ainsi atteint 95,1% au 2ème trimestre 2014,
Le déficit commercial ne diminue pas : il a été de 62 milliards d’euros au cours des 12 derniers mois (d’août 2013 à août 2014), même chiffre que sur l'ensemble de l'année 2013.
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3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL : pas d'amélioration en vue
Les effets du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) sur le coût du travail et sur l’emploi se font attendre. À l'exception d'un léger fléchissement début 2014, l’indice du coût du travail est resté en constante augmentation au cours des six derniers trimestres.
Les emplois d’avenir ont évité que le taux de chômage au sens du BIT ne franchisse la barre des 10%, ce à quoi a également contribué une révision par l’INSEE de sa méthode de calcul en 2013.
4. INDICATEURS DE CONFIANCE : espoirs déçus
Si l'indicateur de confiance des ménages reste stable, celui du climat des affaires a recommencé à chuter, en phase avec l'évolution de la situation économique en Europe (voir page 4).
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LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
L’Allemagne seule en tête, l’Espagne en reprise, l’Italie encore incertaine, la France figée
Une timide reprise s’amorce en Europe. Elle est menée par l’Allemagne qui poursuit sa marche en tête et a ramené son taux de chômage à 5%. L’Espagne a clairement commencé à retourner une situation dramatique, tandis que l’Italie n’a encore fait qu’arrêter la dégradation de la sienne. Seule la France, dont la croissance est atone, a vu son taux de chômage augmenter au cours du dernier trimestre: il dépasse maintenant la barre des 10%.
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il est d’autant plus faible que la compétitivité est élevée. Les derniers indices publiés à la parution de ce numéro sont ceux du 2ème trimestre 2014.
La compétitivité, qui s’était améliorée depuis 2010 dans tous les pays de la zone euro, a eu tendance à se dégrader en 2013, avant de reprendre sa progression cette année. L'amélioration est particulièrement sensible en Espagne, qui a maintenant largement dépassé la France.
L’Espagne et l’Italie ont rééquilibré leur balance des paiements. L’Allemagne accumule de plus en plus d’excédents. Seule la France, qui n’a que très légèrement amélioré sa position, continue à présenter une balance déficitaire.
Après une amorce de reprise, ressentie par les chefs d’entreprises et par les consommateurs, chez nos trois principaux voisins et dans la zone euro en général, mais pas en France, le climat tend à nouveau à se dégrader.
L'Espagne se distingue toutefois en poursuivant sa progression, au point que son indice de climat économique égale maintenant celui de l'Allemagne.
En France l’éclaircie passagère de l’été 2013 ne s’est pas poursuivie : la confiance des consommateurs stagne et le climat économique reste morose, au point de placer désormais la France au dernier rang sur les deux critères.
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Tableau de bord N°3Thème d'actualité: Prélèvements obligatoires
Supplément au N° 101-102 — Décembre-Janvier 2014
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Cette troisième édition du tableau de bord Ilissos complète dans sa première page le dossier de ce numéro sur la fiscalité par une analyse de l’ensemble des prélèvements obligatoires. Les pages suivantes, qui reprennent les indicateurs de la précédente édition, donnent au lecteur une vue d’ensemble sur l’évolution à court et moyen terme de la situation économique de la France, en regard de celle de ses principaux voisins de la zone euro.
Jean-Charles Paracuellos
LES PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES EN FRANCE
Les prélèvements obligatoires ont été de 913,5 milliards d’euros en 2012, soit 45% du PIB. Il est prévu qu’ils atteignent 46,3% du PIB en 2013 et 2014, soit 3% de plus qu’en 2004. Avoir une vue d’ensemble précise de cette énorme masse est malaisé, pour les raisons suivantes :
1. Absence de synthèse budgétaire retraçant l’ensemble des prélèvements relevant des domaines de l’État, des administrations publiques locales et des administrations de sécurité sociale.
2. Frontières de plus en plus poreuses entre les trois domaines du fait de l’ampleur croissante des transferts et des réaffectations : près du tiers des recettes des administrations locales et de la sécurité sociale viennent des impôts et taxes perçus par l’État, qui en garde moins de la moitié pour son propre usage. Cette interpénétration rend de plus en plus difficile la maîtrise de budgets gérés séparément
3. Multiplicité et diversité des modes d’imposition accumulés au fil des réformes fiscales et sociales : la liste des prélèvements obligatoires compte 182 lignes en 2012.
4. Importance des « remboursements et dégrèvements » : figurant pour un montant égal en dépenses et en recettes dans les documents budgétaires, ils renvoient à la notion contestable de « dépense fiscale » et faussent la signification des chiffres totaux.
L’ensemble de ces prélèvements n’est retracé qu’a posteriori dans les « rapports sur les prélèvements obligatoires et leur évolution », annexés aux projets de loi de finances, depuis une loi organique de 2001.
Leur total a augmenté de 28% en 8 ans, soit 12% à prix constants et 4% en part du PIB. Leur nature et plus encore leur destination ont profondément évolué.
Les prélèvements au profit des administrations de sécurité sociale ont augmenté de 26% à prix constants ; ils ont représenté 54% du total des prélèvements obligatoires en 2012, contre 48% en 2004. Les prélèvements au profit des administrations locales sont également en forte augmentation (+23% à prix constants), passant de 12,3% à 13,5% du total, de même que les prélèvements au profit des organismes divers d’administration centrale - ODAC (+37%).
À l’inverse, les prélèvements au profit de l’État sont restés pratiquement stables en valeur absolue durant la période (+2,5% seulement), en diminution de 10% à prix constants, leur part du total passant de 36% à 29%.
L'alourdissement des prélèvements sociaux a résulté en premier lieu de la majoration des cotisations sociales (+13% à prix constants), qui constituent de loin le plus important des prélèvement obligatoires, mais aussi d’une très forte augmentation des taxes affectées (+159%, essentiellement par la réaffectation de taxes existantes, dont la taxe sur les salaires), de l’accroissement des contributions sociales (+38%), dont la CSG et la CRDS, et de l’affectation d’une part de la TVA.
On constate également une forte augmentation de l’ISF (+67% à prix constants) et une augmentation sensible de l’impôt sur le revenu (+18%) et de la TVA (+14%). En revanche l’impôt sur les sociétés a baissé à prix constants (-7%), de même que la TICPE (ex TIPP) (-16%), qui a même diminué en valeur absolue. La baisse des autres impôts directs résulte de la réaffectation de la taxe sur les salaires.
La légère baisse de la fiscalité directe locale s’explique par la disparition de la taxe professionnelle, compensée par l’augmentation des autres impôts locaux : la taxe foncière et la taxe d’habitation ont cru de 39% à prix constants. Les autres ressources des collectivités locales ont été augmentées par le biais de réaffectations (TVA et TICPE en particulier).
1. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT
La croissance reste atone et il n’y a pas de signe de reprise durable. L’embellie apparue au 2ème trimestre 2013 était en effet due uniquement à une poussée éphémère de la consommation.
L’investissement continue en revanche à se contracter.
Le solde extérieur s’est d’autre part sensiblement aggravé au 3ème trimestre : sa chute aurait provoqué une diminution de 0,7% du PIB si elle n’avait pas été compensée par une augmentation des stocks.
2. DÉFICITS
La dette publique brute au sens de Maastricht a diminué au 3ème trimestre de 11,4 Md€ (-0,8% du PIB), mais cette diminution est en trompe-l’œil : elle résulte principalement, selon l'INSEE, d’une forte contraction de la trésorerie de l'État ( 28,6 Md€). L’endettement reste donc nettement orienté à la hausse, à un rythme dépassant 1% du PIB par trimestre.
D’autre part la tendance à la réduction du déficit commercial, qui s’était poursuivie jusqu’au début de 2013, s’est interrompue au 2ème trimestre : le déficit ne parvient pas à passer sous la barre des 5 milliards d’euros par trimestre.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL
L’indice du coût du travail a baissé de 2 points au 1er trimestre 2013. L’INSEE attribue ce décrochage à la mise en œuvre du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE). L’indice a ensuite repris son ascension, à un rythme qui s’est un peu ralenti au 3ème trimestre.
À cette baisse temporaire ne correspond qu’une pause au 2ème trimestre dans la progression du taux de chômage, lequel est lui aussi reparti à la hausse au 3ème. Cet infléchissement est lié à la création d’emplois aidés : 48 000 « emplois d’avenir » étaient en place à fin septembre 2013, dont 42 000 dans le secteur non marchand (source : ministère du Travail). Sans ces seuls nouveaux emplois le taux de chômage aurait atteint 10,7% en fin de période.
4. INDICATEURS DE CONFIANCE
Comme cela avait été signalé dans l’édition précédente, une divergence est apparue en mai entre les deux critères. L’indicateur de climat des affaires a sensiblement augmenté jusqu’en septembre, en phase avec l’amélioration du climat économique dans la zone euro (cf. page suivante). Après une forte chute, l’indicateur de confiance des ménages a retrouvé quant à lui son niveau antérieur à la faveur d’un été radieux.
La stagnation actuelle des deux indices traduit l’incertitude des Français, et en particulier des entrepreneurs, sur leur avenir.
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
Après avoir rechuté en 2012 et au premier trimestre 2013, l’économie de la zone tend à se stabiliser, avec une légère reprise de la croissance en Allemagne, une amorce de reprise en Espagne, un ralentissement du rythme de récession en Italie et une évolution en dent de scie en France. Cette légère amélioration reste insuffisante pour enrayer la progression du chômage, sauf en Allemagne.
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il est d’autant plus faible que la compétitivité est plus élevée.
Dans tous les pays, sauf l’Espagne, la compétitivité a cessé de progresser depuis la fin 2012. Si l’Allemagne, qui continue a engranger chaque trimestre 40 milliards d’excédent commercial, peut, après dix ans d’efforts, se permettre une pause, d’ailleurs réclamée par ses partenaires, dans l’amélioration de sa compétitivité, ce relâchement est plus préoccupant de la part de l’Italie et plus encore de la France. En effet notre balance commerciale accuse toujours un déficit trimestriel de 10 milliards d’euros, tandis que l’Espagne et l’Italie ont rééquilibré la leur.
Ilissos maintient donc l’alerte lancée dans la précédente édition de son tableau de bord sur les risques encourus par la France du fait de l’insuffisance de ses réformes économiques.
Le climat économique s’est notablement amélioré dans tous les pays depuis le début de l’année, particulièrement en Allemagne.
Les consommateurs, qui ont également repris confiance au début de l’année, ou seulement de manière passagère en France pendant l’été, sont devenus plus hésitants depuis la rentrée. La rechute est plus marquée chez les Français, qui sont maintenant les plus pessimistes sur leur avenir.
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Tableau de bord N°2Thème d'actualité: Crise de l'euro
Supplément au N° 97 — Juin-Juillet 2013
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SECOND TABLEAU DE BORD ILISSOS
Comme cela avait été annoncé, cette seconde édition du tableau de bord Ilissos reprend dans ses deux pages intérieures les indicateurs présentés il y a six mois dans la première. Le lecteur y trouvera la matière d’une analyse objective de l’évolution récente de la situation économique de la France.
Pour illustrer les articles de ce numéro sur la crise de l’euro, nous lui présentons auparavant des données sur l’évolution de l’endettement public en euro et de l’opinion à l’égard de la monnaie commune dans les pays de la zone euro, depuis l’année 2000.
La quatrième page montre comment ont évolué au cours de cette période, en France et chez ses principaux voisins de la zone euro (Allemagne, Italie et Espagne), six indicateurs représentatifs de leur situation économique, qui permettent de mesurer les progrès et les reculs de leurs positions respectives sur le long et le court terme.
Jean-Charles Paracuellos
La crise de l’euro
France, Allemagne et Italie ont atteint des niveaux d’endettement assez voisins, l’Italie, dont la dette a l’origine la plus ancienne, ayant progressivement réduit son écart par rapport aux deux autres pays.
Bien que n'étant pas le plus endetté, la France est de loin le plus gros emprunteur de la zone euro, du fait d’un renouvellement plus rapide de sa dette : les emprunts qu’elle a renouvelés au cours des 12 derniers mois avaient une durée moyenne de 25 mois, contre 34 dans l’ensemble de la zone euro, 36 en Allemagne et 43 en Italie.
Cela rend la France particulièrement vulnérable à une augmentation des taux d'intérêt, qui aurait des répercussions plus immédiates sur elle que sur ses voisins.
Une confiance en berne
La confiance dans l’euro est en baisse depuis 2008, sauf chez les Grecs, qui s’accrochent à la monnaie commune et lui sont maintenant aussi favorables que les Irlandais.
1. PRODUCTION
Après une longue période de stagnation, une récession semble bel et bien s’être amorcée. Elle est due pour une large part à la baisse des investissements, qui ne compense pas la légère reprise des exportations signalée ci-dessous.
Cette faiblesse des investissements, combinée à la poursuite de la progression du coût du travail et au pessimisme ambiant, rapportés dans la page suivante, ne laisse pas augurer une reprise prochaine de la croissance.
2. DÉFICITS
La dette dont l’accroissement trimestriel est retracé dans ce graphique est la dette au sens de Maastricht de l’ensemble des administrations publiques. Elle est supérieure à celle que publie la banque de France, objet du premier graphique de la page précédente, qui en déduit les actifs financiers détenus.
Bien que son augmentation se réduise, la dette continue de croître, en valeur absolue, comme en valeur relative par rapport à un PIB chancelant (91,7% au 1er trimestre 2013, 2 points de plus en six mois).
Après un trimestre de stagnation à un niveau élevé (rythme annuel dépassant 60 milliards d’euros), le déficit commercial a amorcé une légère décrue. Celle-ci est due à une certaine reprise des exportations, en lien avec la bonne santé de l’économie allemande.
La France est toutefois très loin d’avoir retrouvé l’équilibre de sa balance commerciale, comme viennent d’y parvenir notamment l’Espagne et l’Italie.
3. CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL
La courbe du coût du travail et celle du chômage poursuivent leur inexorable ascension. Ce parallélisme atteste la réalité du lien entre coût du travail, niveau d’activité et chômage, même si d’autres facteurs interviennent.
Une inversion durable de la courbe du chômage ne pourra donc très certainement être obtenue sans que soit enrayée la progression du coût du travail. Celle-ci présentant une grande inertie, comme le montre le caractère rectiligne de la courbe rouge, cette inversion ne semble pouvoir être envisagée que dans une perspective encore assez lointaine.
4. INDICATEURS DE CONFIANCE
La légère embellie constatée en fin d’année dernière aura été de courte durée, l’accalmie provisoire sur le front de l’euro et les exploits de nos soldats au Mali n’ayant pas fait illusion très longtemps.
Une divergence est toutefois réapparue en mai entre le climat des affaires, en légère reprise, et la confiance des ménages. Cette dernière est en forte chute, au point d’atteindre son point le plus bas depuis la première publication de l’indice en 1972.
L’avenir dira si le pessimisme des Français est la marque d’un tempérament particulièrement anxieux où la conséquence d’une appréciation réaliste de la situation du pays ?
LA FRANCE ET SES GRANDS VOISINS DANS LA ZONE EURO
Depuis 5 ans, les "cigales" du sud paient leur insouciance passée d’une récession ou d’une stagnation et d’une hausse du chômage, quand la "fourmi" Allemagne récolte les fruits des efforts consentis de 2000 à 2005. La France, que son comportement rapproche des premières, échappe encore - mais pour combien de temps ? - aux sévères cures de rétablissement des finances publiques auxquelles ont été contraintes l’Italie et de l’Espagne, qui aggravent pour l’instant leur situation sur ces deux critères.
NB : l’indice de compétitivité calculé par la BCE est un agrégat reposant sur le coût salarial moyen de l’unité de production ; il est d’autant plus faible que la compétitivité est plus élevée.
La corrélation entre l’évolution de cet indice et celle de la balance des paiements apparaît ici à l’évidence, de même que le contraste saisissant entre les situations respectives de l’Allemagne et des autres pays. Une différence assez nette apparaît également parmi ces derniers entre l’Espagne et l’Italie - qui ont fortement amélioré leur compétitivité au cours des 5 dernières années et viennent de rétablir l’équilibre de leur balance des paiements - et la France - qui n’a encore accompli à cet égard que de très timides efforts et apparaît en voie de décrochage par rapport à tous ses concurrents.
Sans une amélioration forte et rapide de sa compétitivité, la France pourrait bientôt faire figure d’« homme malade » de la zone euro. Ilissos suivra donc avec une particulière attention l’évolution de ces indicateurs au cours des prochains mois.
Après la panique qui a saisi tous les Européens au début de 2009, le climat s’est amélioré partout en 2011, les Allemands touchant même un sommet d’optimisme.
Il s’est ensuite à nouveau dégradé jusqu’à la fin de l’année dernière, avant d’amorcer - sauf en France - une légère reprise.
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Tableau de bord N°1Thème d'actualité: Baromètre Services publics
Supplément au N° 94-95 — Février-Mars 2013
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PREMIER TABLEAU DE BORD ILISSOS
Dans le contexte présent d’incertitudes économiques et sociales, la Lettre d’Ilissos a décidé de publier périodiquement un tableau de bord résumant des indicateurs significatifs de la situation.
Rejoignant les réflexions de Georges- Christian Chazot, ancien directeur général d’Eurotunnel qui est rès attaché à cette idée, nous avons sélectionné des statistiques existantes, donc indépendantes, et couramment évoquées, mais leur publication périodique, sous une forme constante et aisément lisible, n'est à notre connaissance pas assurée.
L’objectif est de permettre de suivre l'évolution dans le temps de quelques indicateurs officiels pour donner, dans cet espace réduit, une image aussi synthétique, neutre et contrastée que possible d'une réalité complexe.
Cette première édition figure dans les deux pages qui suivent.
Nous avons donc choisi de nous limiter à des indicateurs publiés par l'INSEE, en raison de la régularité de leur publication, de leur fiabilité, de la longueur des séries et de la constance des méthodes. Ces résultats sont présentés sous forme de graphiques en deux parties : d'un côté l'évolution sur le moyen terme (5 années + l'année en cours), de l'autre un zoom sur l'évolution récente (6 mois à 1 an selon les cas).
Ces indicateurs ont été regroupés deux par deux pour donner plus de relief à l'image et/ou mieux faire ressortir certaines corrélations :
- PIB en variation et en volume,
- dette publique et solde du commerce extérieur,
- chômage et coût du travail,
- confiance des ménages et climat des affaires.
Nous compléterons ces deux pages d'indicateurs permanents par des « coups de sonde » sur des thèmes d'actualité, assortis de comparaisons internationales.
Nous souhaitons par cette initiative engager la réflexion sur ce que devrait être à terme un « Tableau de bord de la France » utile à nos concitoyens
POUR UN REPÈRAGE INDÉPENDANT ET RÉGULIER
Interview de Georges-Christian Chazot
Ilissos - Vous préconisez l'instauration d'un "Tableau de bord de la France" tenu à jour trimestriellement et faisant le point sur l'avancement des grands projets et des chiffres clé de la France. Dans quel but ?
G-C C - Mon expérience d'industriel m'a démontré qu'une entreprise ne pouvait progresser de manière efficace qu'à la condition de mesurer régulièrement les résultats de ses actions et de les partager avec ses cadres et son personnel. C'est d'autant plus nécessaire que l'entreprise est plus complexe et que le nombre de ses acteurs est plus élevé, ce qui est a fortiori le cas d'un pays comme la France. Je pense donc qu'un tableau de bord tenu à jour trimestriellement et réunissant, pour publication, des données objectives sur les chiffres de la France et sur les résultats de l'action du gouvernement serait pour notre démocratie un moyen de gagner en maturité et en efficacité. Il pourrait être utilement complété par des comparaisons internationales en fonction des sujets abordés.
I - Quels seraient selon vous les effets de la publication d'un tel tableau de bord ?
G-C C - À condition qu'il soit établi sur des bases solides, qu'il apparaisse comme un outil de mesure objectif et qu'il soit publié régulièrement, un tel tableau de bord serait extrêmement utile :
- Il obligerait le Gouvernement, quel qu'il soit, à sortir de l'ère de la communication et du règne des "spin doctors" pour entrer dans celle d'une action orientée vers l'obtention de résultats mesurables, mesurés et partagés.
- Il conduirait, lors des campagnes électorales, les candidats et les partis à proposer des objectifs dont la réalisation pourrait être suivie.
- Il permettrait aux citoyens de juger l'action du Gouvernement sur ses résultats, plutôt que d'être soumis, sans référence disponible, à la pression émotionnelle de discours antagonistes.
- Il améliorerait de ce fait leur compréhension des mécanismes complexes qui animent nos sociétés à l'ère de la mondialisation et ferait régresser l'attachement irrationnel aux idéologies du passé.
Ce serait en un mot un facteur de progrès pour notre démocratie.
I - Alors pourquoi n'y a-t-on pas pensé plus tôt !
G-C C - On en a régulièrement parlé, sans parvenir jusqu'ici à des résultats concluants. Nommé Ministre des finances, Thierry Breton, un de nos rares ministres venus du monde de l'entreprise, en avait fait la proposition en juin 2005. Il avait même publié une première ébauche de “tableau de bord de l'action gouvernementale”. Mais cette initiative novatrice fut abandonnée en fin 2006 et n'a pas depuis été reprise, j'imagine pour les raisons suivantes :
- S'il s'agit d'une initiative gouvernementale, la définition de critères objectifs assurant la pertinence d'un tel instrument et sa lisibilité pour le plus grand nombre n'est pas une tâche aisée. Un regroupement périodique, après sélection parmi la multitude d'indicateurs publiés en ordre dispersé par divers organismes (l'INSEE, l'OCDE, Rexecode, pour ne citer que quelques uns), pourrait constituer la base pour ce qui est de la mesure des résultats économiques. Encore faudrait-il que le choix de ces indicateurs fasse consensus. La question est encore plus délicate pour la mesure de l'action du Gouvernement elle-même, sujet hautement politique.
- S'il s'agit d'une initiative privée, ceci tient à la difficulté de donner aux éditeurs de ce tableau de bord les moyens et la légitimité nécessaires pour qu'il devienne à terme une référence indiscutable. Il faudrait qu'il émane d'une instance indépendante du Gouvernement, des partis et des groupes de pression de toutes sortes pour ne pas être soupçonné de partialité, et qu'il soit doté de moyens lui permettant de contrôler la validité des données publiées.
Cela ne signifie pas qu'il faille renoncer à proposer un tel outil à nos concitoyens.
I - Vous souhaitez en somme que l'État se dote d'un véritable outil de "contrôle de gestion" à la disposition des groupes constitués comme des simples citoyens ?
G-C C - Ce serait bien sûr mon souhait, mais je suis bien conscient, tant une telle démarche est contraire à nos traditions gouvernementales, toutes tendances confondues, de la difficulté pour l'État d'institutionnaliser lui-même cette fonction.
Une première étape, initiée et menée par des initiatives privées, pourrait consister à démontrer l'intérêt de la démarche proposée. Je pense qu'Ilissos est bien placé pour jouer un rôle à cet égard.
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1- LE PRODUIT INTÉRIEUR BRUT
Grâce à une croissance annuelle de 2% en 2009 et 2010, qui a effacé la récession de 2008, le PIB est revenu au début 2011 à son niveau moyen de 2007.
Alors qu'on avait alterné jusque là des périodes de croissance modérée (de l'ordre de 2% par an) et une période de récession, on est entré depuis lors dans une phase de stagnation. Les résultats des deux derniers trimestres ayant fait l'objet de publication - diminution de 0,1% au second trimestre et augmentation de 0,1% au troisième - ne laissent pas prévoir à court terme une sortie de ce cycle, à la limite de la récession.
2 LES DÉFICITS
L'évolution des déficits est présentée en moyenne mobile pour gommer les fluctuations à court terme et faire mieux ressortir les tendances, avec toutefois un certain décalage dans le temps. Si on met à part les dépenses exceptionnelles engagées pour faire face à la crise de 2008, qui expliquent la forte progression de la dette publique en 2009, le rythme d'augmentation de cette dernière a eu tendance à s'élever sur la période 2007-2011, avant de se stabiliser à un niveau annuel supérieur à 120 milliards d'euros, plus que doublé par rapport à 2007.
Le déficit du commerce extérieur s'est lui aussi accru jusqu'en 2011, passant de 42 milliards d'euros en 2007 à 74 milliards d'euros en 2011. Cette détérioration traduit la perte de compétitivité de l'industrie française. Elle s'explique aussi, pour une part qu'on peut estimer à environ 40%, par l'augmentation du prix du pétrole. Cette tendance générale s'est toutefois infléchie depuis la fin 2011, une réduction plus nette du déficit apparaissant même en 2012, grâce à une légère progression des exportations et à une stagnation des importations, liée à celle du PIB.
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3 - CHÔMAGE ET COÛT DU TRAVAIL
Le taux de chômage relevé est celui résultant de l'enquête Emploi de l'INSEE, qui fait l'objet d'une publication trimestrielle et prend en compte toutes les situations vis-à-vis du marché du travail.
Le coût du travail inclut les salaires et les charges sociales, y compris les charges de formation professionnelle, les frais de transport et les oeuvres sociales L'augmentation très régulière du coût du travail va de pair avec la montée moins régulière du chômage, celui-ci subissant les fluctuations liées à la conjoncture.
L'évolution des derniers mois ne fait pas apparaître de modification de cette tendance, sinon un léger infléchissement de la courbe du coût du travail.
4 - INDICATEURS DE CONFIANCE
Ces indicateurs, qui mesurent le « moral » des ménages et des entrepreneurs français, peuvent être considérés comme des signes avant-coureurs de l'évolution de la situation économique. L'indicateur de climat des affaires amplifie les fluctuations de la confiance des ménages. Après s'être redressé après la crise de 2008, il s'est de nouveau rapidement dégradé depuis le printemps 2011, pour rejoindre celui de la confiance des ménages.
Ces deux indicateurs ont chuté de conserve de mai à octobre. Le léger rebond constaté en novembre et décembre, qu'on peut lier à la baisse des tensions dans la zone euro, demande à être confirmé.
SERVICES PUBLICS - LES FRANÇAIS EN ONT-ILS POUR LEUR ARGENT ?
L'Institut Paul Delouvrier (http://www.delouvrier.org) a lancé en 2004 un baromètre mesurant la satisfaction des usagers vis-à-vis des services publics et leurs attentes à leur égard. Ce baromètre, publié chaque année, repose sur un sondage réalisé auprès d'un échantillon représentatif d'utilisateurs. Les services sur lesquels ceux-ci sont invités à exprimer leur opinion sont au nombre de 9 (7 seulement à l'origine).
Nous rendons compte ici de l'évolution de ces opinions de 2005 à 2012, sur chacun des services concernés. Pour rendre les résultats aisément lisibles sous forme graphique, nous ne faisons état que des rapports entre les bonnes opinions (très bonnes et plutôt bonnes) et les mauvaises (plutôt mauvaises et très mauvaises).
L'évolution de ces rapports est présentée sous forme de “droites de régression” exprimant de façon simple la tendance de cette évolution sur la période considérée.
La satisfaction de la population vis-à-vis des services publics montre une forte baisse sur trois secteurs essentiels :
- la police et la gendarmerie, qui reste cependant le mieux apprécié,
- la santé publique, à l'égard de laquelle les mauvaises opinions ne sont pas loin de surpasser les bonnes,
- et l'éducation, qui s'enfonce dans le rouge.
La lutte contre le chômage voit également sa cote, fortement négative à l’origine, baisser encore. L'opinion sur les autres secteurs est stable ou en légère hausse, mais seul l'environnement présente parmi eux un ratio supérieur à 1.
La moyenne arithmétique des ratios est inférieure à l'unité (les mauvaises opinions surpassent les bonnes) et est en baisse. Cette baisse serait plus marquée encore si l'on pondérait les ratios en fonction de l'importance des services, en raison du poids des premiers cités plus haut. Notons que l'opinion sur les services tels que la sécurité sociale ou la fiscalité concerne les rapports avec ces administrations, dont les usagers apprécient l'amélioration, et non leur objet (taux de remboursement ou niveau des impôts).
Il semble donc que la qualité des services publics n'ait pas évolué sur la période considérée dans le même sens que les coûts.
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La LETTRE : Numéro 183
Septembre-Octobre 2024
Sujets des dossiers ::
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